Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
18 juillet 2012

Mali: Amputation avec Gangrène?

FOCUS SUR L'ACTUALITÉ
Paris et Alger divergent sur le dossier malien
(L'Humanite 18/07/2012)

La relance de la coopération entre les deux pays et la situation au Mali étaient au centre de la visite de Laurent Fabius en Algérie.

Venu préparer la visite que doit effectuer le président Hollande en Algérie, relancer la coopération entre les deux pays et, surtout, discuter de la situation au Sahel, Laurent Fabius, qui a été reçu hier par le chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika, a fait montre d’un certain optimisme. « Ma visite a pour objectif de donner un nouvel élan à nos relations. Je pense que ce sera le cas », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. Arrivé dimanche en début de soirée, il a eu un entretien d’une heure avec le chef de la diplomatie algérienne où il a été surtout question de la situation du Nord Mali. Si les deux hommes ont fait état de convergences de vues sur de nombreux dossiers bilatéraux, il n’en est pas de même en ce qui concerne le règlement de la crise malienne. « Il y a, d’une part, des Maliens qui revendiquent une participation à la vie du pays et qui ont probablement des revendications légitimes, notamment les rebelles touareg, ainsi que les Arabes et les autres populations », soulignait le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, lors du sommet de l’UA (Union africaine). « Il y a, d’autre part, le terrorisme et le crime organisé, et dans notre approche, en tant que “pays du champ”, nous avons toujours fait la distinction entre le crime organisé et le terrorisme qu’il faut combattre et les revendications légitimes qu’il faut prendre en charge dans le cadre d’un dialogue avec les limites consistant à ne jamais remettre en cause l’unité nationale du Mali et sa souveraineté », a-t-il ajouté. Cette approche consistant à découpler la question touareg de l’Aqmi et des autres groupes terroristes islamistes s’oppose à la solution basée sur une intervention armée telle que préconisée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), soutenue par la France. Laurent Fabius, qui n’a d’ailleurs pas écarté l’usage de la force « à un moment ou un autre » dans le Nord Mali, n’a pas dit autre chose à Alger. « Si le terrorisme se maintient, il faut le traiter selon les voies adaptées », a-t-il assuré. Et, outre les divergences sur la question du Sahara occidental (la France appuie le Maroc sur ce dossier), Alger suspecte à demi-mot Paris de vouloir impliquer le Maroc dans la recherche d’une solution à la crise prévalant dans le Sahel.

Autre sujet préoccupant pour la France, le fait que la Chine soit devenue le premier fournisseur de l’Algérie sur les cinq premiers mois de l’année 2012. La percée de la Chine sur le marché algérien, qualifiée par l’économiste Jean-Louis Levet, cité par les Échos, de « durable », est prise très au sérieux par la France.

Hassane Zerrouky

Publicité
Commentaires
Publicité