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5 août 2012

Cameroun _ Guinée B, Cooperation

 
 

 

Paul Biya : «Nous ne pouvons pas faire une intégration économique si les barrières douanières continuent d’exister.» 
(Investir au cameroun 27/07/2012) 


(Investir au Cameroun) - Avant de quitter Brazzaville au terme du Sommet de la CEMAC, dans la mi-journée de jeudi 26 juillet 2012, le Président Biya, a accordé une interview bilan du 11ème sommet de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à la presse congolaise. 

Monsieur le Président, quel bilan pouvez-vous du sommet de Brazzaville et quelle est votre vision de l’intégration sous-régionale ? 

Je vous remercie. Mon premier propos sera de remercier mon frère et ami, le Président Sassou de l’invitation qu’il m’a faite à participer à cette conférence de la CEMAC. Vous savez, l’Afrique, depuis la Conférence de Berlin, vit dans les frontières qui ont été établies par des étrangers. Le but de l’Union Africaine et des organisations régionales, c’est d’intégrer les Etats, d’en faire des espaces économiques plus grands, plus opérationnels et plus fonctionnels. C’est à cette logique qu’obéit notre CEMAC. 

Pour parler d’elle, je dirais qu’on a fait du bon travail et le mérite en revient à tous les Présidents, mais en particulier à mon frère, le Président Sassou qui était le Président en exercice de notre organisation. Nous avons insisté sur la nécessité de faire entrer dans les faits un certain nombre de principes. D’abord, cette libre circulation des personnes et des biens. Nous ne pouvons pas faire une intégration économique si les barrières douanières continuent d’exister. Nous avons également précisé un certain nombre de principes qui doivent régir notre organisation, notamment la rotation. C’est un principe qui est important, ça diversifie l’expérience et ça permet à tous les Etats d’accéder aux postes importants et de faire valoir leur savoir-faire. Nous avons également décidé du principe de non cumul et du poste et du siège. Il ne faut pas que le Cameroun qui abrite la Banque des Etats de l’Afrique Centrale soit en même temps Gouverneur. Bref, on a affiné nos modes de fonctionnement. Nous avons mis l’accent sur les investissements pour le programme d’équipement régional, toutes choses qui font avancer notre Communauté. 

On a abordé d’autres problèmes de soutien spécifique à des pays comme la République Centrafricaine ; on a abordé aussi des problèmes de sécurité. Bref, ça été une rencontre riche, dense et très utile pour la bonne marche de notre région et de toute l’Afrique. Nous avons abordé des problèmes tels que celui du Mali et d’autres. En tout cas, en plus de ces problèmes officiels, dans les tête-à-tête, on a pu aborder des problèmes bilatéraux. 

En ce qui concerne les rapports avec le Congo, ces rapports sont excellents, ils sont sans nuage. Voyez, je me sens chez moi ici, je pense que quand Denis est à Yaoundé, c’est le même sentiment. Je lui ai dit que je compte revenir pour qu’on continue à discuter, d’aborder des problèmes d’urbanisme. Brazzaville, je trouve excellente. Je lui ai dit, mais il faut me donner la recette ! Nous avons parlé d’autres problèmes. Bref, cette rencontre a été, à mon avis, positive. Elle permet à notre sous-région d’avancer vers la voie de l’intégration et donc d’aller vers des Etats modernes, intégrés, nous espérons plus prospères. 

Monsieur le Président, au cours de vos travaux, vous avez examiné le dossier Air CEMAC dont le décollage est sans cesse annoncé, mais toujours reporté. Quel est votre sentiment sur cette question après les assises de Brazzaville ? 

Je crois qu’on a posé le principe de créer Air CEMAC, il faut faire des études. Vous savez, le domaine de l’aéronautique est très concurrentiel et difficile en ce moment. Donc, on ne peut aller y aller comme ça. Mais, je crois qu’à Brazzaville, on a fait un pas de plus, puisqu’on est tombé d’accord sur le partenaire stratégique, celui qui va travailler avec les Etats pour lancer cette compagnie Air CEMAC. On a fait un pas de plus et dans les mois qui viennent, nous verrons la réalisation de ce grand projet qui tient à cœur à tous les membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. 

Monsieur le Président, une dernière question concernant le projet de jumelage des villes d’Owando et Sangmelima, nous savons que c’est un projet qui vous tient à coeur. Pouvez-vous nous en dire un mot ? 

D’abord, nous saluons ce geste, cette initiative. Il ne s’agit pas seulement de rapprocher les Présidents, les ministres, mais il s’agit aussi de faire en sorte que les autorités municipales, les autorités décentralisées se connaissent. Nous saluons beaucoup cette initiative. Une première phase a déjà eu lieu et je m’en vais de ce pas activer l’autre, pour que le jumelage entre les deux villes devienne réalité. Ça sera une fête et je vais vous y inviter.




 

© Copyright Investir au cameroun

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