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"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
4 avril 2013

Pyonyang s´agite et s´énerve au risque de provoquer

Corée du Nord : Pyongyang menace les Etats-Unis de frappes nucléaires



La Corée du Nord a franchi une étape supplémentaire dans les provocations en annonçant jeudi avoir approuvé le projet d'opérations militaires contre les Etats-Unis, y compris par d'éventuelles frappes nucléaires.

Dans un communiqué cité par l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA, l'état-major général de l'armée nord-coréenne déclare informer officiellement Washington que les Américains seront "écrasées" par des "moyens de frappe nucléaire".

"L'opération impitoyable" des forces nord-coréennes "a été définitivement examinée et ratifiée", affirme l'armée, selon qui une guerre pourrait éclater "aujourd'hui ou demain".

"Les Etats-Unis feraient mieux de réfléchir sur la grave situation actuelle", ajoute-t-elle, jugeant que les vols de bombardiers B-52 et B-2 américains au-dessus de la Corée du Sud étaient à l'origine de l'aggravation de la crise.

Malgré l'essai considéré comme réussi d'un tir de missile en décembre, la Corée du Nord n'est pas considérée à ce stade capable de frapper directement le territoire américain. Mais Pyongyang a menacé de s'en prendre à Guam et Hawaï et est en mesure de frapper en Corée du Sud et au Japon où sont respectivement stationnés 28.500 et 50.000 militaires américains.

Peu avant cette annonce de l'armée nord-coréenne, diffusée mercredi après-midi aux Etats-Unis, le Pentagone a annoncé l'envoi d'une batterie antimissile THAAD sur Guam, d'où décollent les B-52 qui ont survolé la Corée du Sud.

Cette défense s'ajoute à deux destroyers antimissile américains déployés dans le Pacifique occidental.

Pour le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, qui s'est entretenu avec son homologue chinois Chang Wanquan, les provocations de Pyongyang posent un "grave et réel danger".

Multiplication des appels à la Chine

La multiplication des menaces inquiète au plus haut point la communauté internationale.

La Russie s'est dite très préoccupée par la situation "explosive, à proximité de (ses) frontières en Extrême-Orient", tandis que la Chine, seul allié de poids de Pyongyang, a demandé à "toutes les parties concernées de garder leur calme et de faire preuve de retenue".

Les appels à Pékin pour tenter d'amadouer le régime de Kim Jong-Un se sont également multipliés. La France a souhaité que la Chine, qui a "du pouvoir sur la Corée du Nord", intervienne dans la crise. Son chef de la diplomatie, Laurent Fabius, a annoncé qu'il se rendrait "en Chine à la fin de la semaine prochaine".

A Berlin, un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Andreas Peschke, a également appelé la Chine à jouer un rôle "apaisant" vis-à-vis de Pyongyang, tandis que Washington dépêchera avant la fin du mois son plus haut gradé, le général Martin Dempsey, à Pékin

La Corée du Nord multiplie les déclarations belliqueuses mais cette "rhétorique" n'est accompagnée d'aucun geste présageant d'une action militaire d'ampleur, selon la Maison Blanche.

Pyongyang a par ailleurs interdit mercredi aux employés sud-coréens d'entrer dans le complexe industriel intercoréen de Kaesong, poussant Séoul à ne pas exclure une action militaire pour protéger ses ressortissants.

Le complexe de Kaesong, situé à 10 kilomères à l'intérieur de la Corée du Nord, a été inaugurée en 2004 dans une volonté symbolique d'établir une coopération entre les deux Corées.

"Le Nord nous a indiqué ce matin qu'il n'autoriserait que les départs depuis Kaesong et interdirait les trajets vers" le complexe, a déclaré mercredi Kim Hyung-Suk, porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification, chargé des relations entre les deux pays.

Séoul a prévenu qu'il disposait d'un plan d'urgence, qui prévoit un possible recours à la force, pour garantir la sécurité de ses citoyens travaillant à Kaesong.

Les 484 Sud-Coréens qui devaient se rendre au sein du complexe n'ont pas été autorisés à le faire par la Corée du Nord, selon le ministère.

Sur les 861 Sud-Coréens présents à Kaesong mercredi, 33 avaient quitté le site mercredi après-midi, des centaines ayant décidé de rester pour assurer le bon fonctionnement des entreprises.

"Nous avons préparé un plan d'urgence, y compris une possible action militaire, en cas de situation grave", a fait savoir le ministère de la Défense à propos de la protection des Sud-Coréens sur le site.

"Ici, ça marche comme d'habitude. Il ne semble pas que le site sera fermé", a déclaré un cadre sud-coréen depuis l'intérieur du site, Kim Dong-Kyu, d'un ton calme.

Précieuse source de devises étrangères dont la Corée du Nord a grand besoin, le complexe de Kaesong est toujours resté ouvert malgré les crises répétées sur la péninsule, à l'exception d'une seule journée, en 2009. Pyongyang en avait bloqué l'accès pour protester contre des manoeuvres militaires conjointes américano-sud-coréennes.

Kaesong accueille environ 53.000 Nord-Coréens travaillant pour le compte de 120 entreprises sud-coréennes, dans le secteur manufacturier principalement.

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