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2 septembre 2013

Occupation militaire de Mahagi : L’Ouganda

Occupation militaire de Mahagi : L’Ouganda brandit l’Accord de Ngurdoto
Le Phare , le 28 août 2013
carte_ouganda
 
L’armée ougandaise occupe, depuis le dimanche 25 août 2013, une partie du territoire de Mahagi, en Province Orientale. A en croire des sources indépendantes, les « envahisseurs » se seraient signalés aussi dans les territoires d’Aru et Mambasa, dans la même province. En attendant une éventuelle riposte militaire congolaise ou une réaction diplomatique de Kinshasa, les militaires ougandais soutiendraient qu’ils auraient agi ainsi en vertu de l’Accord de Ngurdoto, signé en 2007 par la RDC et l’Ouganda. Celui-ci, semble-t-il, comporterait un volet secret relatif à la cession de quelques localités congolaises aux Ougandais, dans le cadre de l’effort de guerre de 1996-1997 consenti en faveur de l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo) en vue de renverser le régime du maréchal Mobutu.
Cette affaire rappelle, aux Congolais, le nébuleux dossier du fantomatique Accord de Lemera que Mzee Laurent Désiré Kabila et ses compagnons de la « guerre de libération » auraient signé en 1996 avec leurs « alliés » rwandais, ougandais, burundais, érythréens et autres aux fins de les aider à chasser Mobutu du pouvoir. Mais, jusqu’à ce jour, il n’existe nulle trace de ce fameux accord qui aurait prévu des compensations financières, minières et territoriales au bénéfice des Etats qui avaient soutenu militairement Laurent-Désiré Kabila et ses « Kadogo » dans leur plan de conquête militaire du pouvoir d’Etat dans l’ex-Zaïre.
Aussi des millions de compatriotes se montrent-ils sceptiques à l’évocation de l’Accord de Ngurdoto. Ce qui est plutôt sûr, c’est l’existence du texte officiel signé effectivement en 2007 à Ngurdoto, dans la ville d’Arusha, en Tanzanie, par la République Démocratique du Congo et l’Ouganda, dans le cadre du rétablissement de leurs relations diplomatiques suspendues depuis 1998. En parcourant ce document fondé essentiellement sur la coexistence pacifique et la coopération bilatérale, on ne trouve nulle part une phrase ou un paragraphe faisant état de la cession, par les gouvernants congolais, d’une quelconque partie du territoire national aux Ougandais.
Kampala et Kigali : agenda commun
 
En attaquant au Nord, au moment où le Rwanda, sous le label du M23, vient de relancer la guerre dans la périphérie de Goma, à l’Est, l’Ouganda confirme aux Congolais ce qu’ils ont toujours pensé, à savoir l’existence d’un agenda commun avec Kigali, à savoir celui de la balkanisation planifiée de la République Démocratique du Congo. Paradoxalement, le schéma du démembrement du grand Congo est mis en route au moment où la Brigade d’Intervention des Nations Unies s’apprête à faire le ménage à travers le corridor Est, en y traquant et désarmant toutes les forces négatives, y compris le M23.
L’entrée en scène de Kampala pousse à croire qu’il y a, dans le chef des « agresseurs » de notre pays, une volonté cachée d’activation de plusieurs fronts militaires, de manière à fragiliser les FARDC, la Monusco et la Brigade d’Intervention et à les tourner en bourriques devant l’opinion tant nationale qu’internationale. L’administration, au monde extérieur, de la preuve de l’inefficacité des troupes congolaises et onusiennes, renforcerait ainsi la thèse rwando-ougandaise selon laquelle l’option militaire ne serait pas la bonne si l’on tient au retour d’une paix durable à l’Est du Congo.
Concertations : risque de distraction
 
 Alors que les armées ougandaises et rwandaises semblent avoir choisi de conquérir militairement plusieurs territoires congolais à visages découverts, en narguant à la fois les troupes congolaises et onusiennes, les autorités congolaises donnent l’impression de considérer les « Concertations nationales » comme la priorité des priorités du moment. Ce qu’il faut craindre est qu’en focalisant l’attention de la Nation sur ce forum, l’on soit surpris, dans les semaines à venir, de constater que les rebelles du M23 et leurs « alliés » ont  élargi le cercle des « territoires occupés », compliquant davantage l’équation de la paix.
Pendant que des chasseurs des perdiem et des postes politiques à forte rentabilité financière sont occupés à distraire tout le monde, les chances de libération des « territoires occupés », de rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat au Nord-Kivu et en Province Orientale sont sérieusement compromises.
La logique patriotique devrait commander la suspension, toutes affaires cessantes, de tout ce qui n’a aucun impact positif sur la guerre de l’Est et du Nord et la concentration de tous les moyens humains, militaires, financiers et matériels dans des opérations de résistance aux « agresseurs ». Car, sans paix au Nord-Kivu et en Province Orientale, il serait utopique de rêver de « cohésion nationale » et des projets de développement, à moins aue l’objectif visé soit de « s’installer » et « d’installer », même dans un Etat congolais amputé de plusieurs de ses villes et territoires.                                                                           
Kimp 


Province Orientale. 
Les militaires ougandais font une incursion à Mahagi

L'Avenir, mardi 27 août 2013

Selon Radio Okapi qui nous donne cette information, plus de 300 militaires ougandais ont envahi, depuis dimanche 25 août, la localité congolaise de Sisi, en territoire de Mahagi, en province Orientale. La Société civile de Mahagi affirme que les agents des services de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), de la Direction générale de migration (DGM) et de la police des frontières se sont retirés de Sisi.

Cette organisation citoyenne indique que des soldats ougandais ont débarqué dans cette localité congolaise vers 18 heures avec deux chars de combat. Elle dénonce cette incursion et demande au gouvernement de sécuriser les frontières du pays dans cette zone.
Le secrétaire-rapporteur de cette structure, Jacques Unyuti, rappelle que ces militaires ougandais avaient lancé 48 heures plus tôt un ultimatum au service douanier congolais pour qu’il enlève sa barrière de Sisi.
« Ils ont fait leur incursion avec deux chars de combats et des armes lourdes. La barrière de la localité de Sisi a été tamponnée par des chars des Ougandais qui avaient donné un ultimatum de 48 heures pour que la partie congolaise puisse enlever cette barrière qui, pour eux, constitue une provocation. Ils sont allés à Sisi, c’est en pleine Rdc, où ils sont basés depuis hier », a indiqué Jacques Unyuti.
Contacté hier matin, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, qui séjourne à Goma, a reconnu « la sensibilité » de ce problème mais s’est réservé de commenter cette affaire pour l’instant.
Pour rappel, la tension monte depuis deux mois à la frontière entre la Rdc et l’Ouganda à Mahagi, en Ituri, dans la province Orientale. En juin dernier, les autorités congolaises avaient déplacé la barrière douanière congolaise d’Assina de 400 mètres, la rapprochant de la frontière. Elles affirmaient vouloir ainsi lutter contre la fraude douanière. Accusant la Rdc d’avoir violé la frontière, l’armée ougandaise a déployé des militaires dans le secteur.Les autorités du district ougandais de Zombo, frontalier au territoire congolais de Mahagi, avaient donné aux autorités congolaises jusqu’à vendredi 23 août pour replacer ce poste frontière à sa position initiale. De son côté, l’administrateur du territoire de Mahagi, Jean-Bosco Ngamubiem Essese, a affirmé que cette nouvelle position se trouve bel et bien sur le territoire congolais.
L’Avenir

La milice de Cobra Matata déloge l’armée de certaines localités de l’Ituri

Radio Okapi, le 28 août 2013
 
Des combats ont opposé de nouveau mardi 27 août les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata en Province Orientale. Des sources concordantes indiquent que les miliciens  auraient  repris aux FARDC la cité de Gety-centre, les villages de Tchekele, de Koni et d’Olongba. Aucun bilan officiel de cette bataille n’est encore disponible.

Les combats ont démarré mardi aux environs de 9 heures locales dans le village de Kaswara, à 2 kilomètres d’Aveba. Pour la première fois depuis la reprise des affrontements il y a cinq jours, les miliciens ont attaqué des positions des forces loyalistes à partir du Monde Arabe, la colline la plus élevée de la zone, située à 5 km à l’ouest d’Aveba.
 A l’issue de cette bataille, les FARDC ont replié sur Tchekele à 8 km, et auraient perdu cinq de leurs compagnons. Sur les deux civils touchés par balles perdues, l’un a succombé à ses blessures.

Les miliciens ont repris quelques positions des forces gouvernementales, notamment les villages de Tchekele, de Koni et d’Olongba. Mardi soir, les miliciens ont été aussi aperçus à Gety-centre, chef-lieu de la collectivité des Walendu-Bindi, indiquent des témoins et des sources concordantes dans la région. Les affrontements de la semaine dernière ont déjà jeté dans la rue plus de 
90 000 personnes.


Les miliciens n’ont pas pu être joints au téléphone. Côté FARDC, le général Fal Sikabwé qui commande la zone opérationnelle en Ituri s’est abstenu à toute déclaration aux médias.

Les forces loyalistes avaient pourtant délogé la semaine dernière les miliciens de la FRPI d’une une dizaine de villages que ces derniers occupaient dans la collectivité de Walendu-Bindi. Il s’agit notammant de  Kapuru, Kombi, Kagoro, Koga et Kanjoka.Vendredi 23 août, les FARDC avaient également mis en déroute les miliciens du FRPI à Nombe, 40 km au Sud de Bunia. Source: Radio Okapi

Ituri : les FARDC font un « repli stratégique » de Walendu Bindi

Radio Okapi, le 28 août, 2013 


 
L’armée congolaise n’est plus présente depuis mardi 27 août dans plusieurs localités qu’elle avait prises trois jours auparavant aux miliciens de la Force de résistance populaire de l’Ituri (FRPI) dans la collectivité de Walendu Bindi, en Ituri (Province Orientale). La 9e région militaire parle d’un repli stratégique. Les miliciens, de leur côté, revendiquent la victoire sur les Forces armées de la RDC (FARDC). Ils proposent d’instaurer un cessez-le-feu en vue de la rentrée scolaire dans la zone des combats. Ce que rejette la hiérarchie militaire en Province Orientale.

Les militaires ont quitté mercredi matin les villages de Medu, Singo et Songokoyi, vers Nyankunde et Marabo, à 40 km au sud de Bunia. Quelques heures après, des miliciens de la FRPI ont réinvesti ces localités.
Le groupe armé affirme avoir repris aux FARDC une bonne partie des positions qu’ils occupaient avant le début des affrontements, vendredi dernier. Son chef d’Etat major, Mbadu Adirodu, revendique la victoire de ses hommes sur les FARDC. Il propose un cessez-le-feu pour favoriser la rentrée scolaire dans la chefferie des Walendu-Bindi.
Pour sa part, le général major Jean-Claude Kifwa, commandant de la 9e région militaire, rejette toute possibilité de négociation avec ce groupe politico-militaire.
Il explique que l’armée tient à sa mission de rétablir l’autorité de l’Etat dans les villages occupés par des miliciens. Quant à ce retrait des villages repris à la FRPI, il parle d’un repli tactique ordonné par sa hiérarchie.
Les combats entre l’armée et la FRPI ont occasionné le déplacement de plus de 5 000 personnes vers Songolo. Certaines femmes ont été victimes de violences sexuelles et sont soignées gratuitement depuis lundi dans des structures sanitaires locales grâce à l’appui d’une ONG internationale.
Ituri: Plus de 90 000 déplacés enregistrés à Walendu-Bindi.
Le Potentiel, le 28 Août 2013 
Suite aux affrontements armés FARDC-FRPI

Plus de quatre-vingt-dix mille personnes ont fui leurs domiciles à la suite des affrontements survenus la semaine dernière entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les miliciens du FRPI (Front de résistance patriotiques de l’Ituri) au sud de Bunia, en Province Orientale. Les déplacés arrivent depuis vendredi 23 août dans la collectivité de Walendu-Bindi, où ils vivent dans le dénuement total. Le représentant des ethnies de l’Ituri appelle l’Etat à l’aide.
 
« La situation humanitaire dans la région est réellement catastrophique dans la chefferie de Walendu-Bindi. Dans la localité de Kaguma, on compte aujourd’hui 20 000 personnes. A Soke 16 000 personnes, à Tchekele plus ou moins 13, à Geti-Etat 18 000 et à Bukiringi on a au moins 24 000 personnes. Elles passent la nuit à la belle étoile, il n’y a pas de soins adéquats. Jusque–là, il y a rupture de stock [de médicaments] dans les centres de santé qui existaient dans ces villages là », affirme Didi Angaika, le président de l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (Unadi) qui regroupe toutes les ethnies de ce district.
Pour rappel, les forces loyalistes ont repris la semaine dernière une dizaine de villages qu’occupait le FRPI de Cobra Matata au terme d’une offensive armée contre les positions de ces miliciens dans la collectivité de Walendu-Bindi, en Ituri (Province Orientale). Parmi les villages récupérés on note : Kapuru, Kombi, Kagoro, Koga et Kanjoka.
Le vendredi 23 août, les FARDC ont mis en déroute les miliciens du FRPI à Nombe, 40 km au Sud de Bunia. Cobra Matata, le chef du FRPI, est un ancien officier de l’armée reconverti en rebelle qui multiplie les annonces de son retour dans les rangs sans les concrétiser. Par ailleurs, dans les villages libérés, des habitants se plaignent de tracasseries militaires. « Nous constatons aussi dans les localités libérées comme Bavi qu’il y a un pillage systématique que nos forces loyalistes sont en train d’opérer. Nous demandons aux autorités militaires d’intervenir pour endiguer ces pillages », plaide Didi Angaika.
Le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, le général Fal Sikabwe indique que « l’armée se préoccupe du sort des civils ». L’assistance des organisations humanitaires et du gouvernement tant au niveau provincial qu’au niveau central est donc souhaitée, en urgence, afin de secourir les déplacés de l’Ituri.
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