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"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
28 février 2014

Regard au rétroviseur Ukrainien

 

Le Monde selon Ravanello
Ukraine : une nouvelle guerre de Crimée ?
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Depuis la chute du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, la tension monte avec la Russie. Depuis Moscou, le Kremlin montre les muscles et regarde vers la Crimée. Les chars russes vont-ils débouler dans les rues de Sébastopol ?


La peur naît de l’expérience. Pour faire peur, rien de telle que de la redite, la répétition d’un scénario qui s’est achevé dans la douleur. Poutine connait ça par cœur. Cette fois-ci, c’est la Crimée. Province d’Ukraine que Moscou n’envisage pas de voir échapper à son influence. La Crimée, littéralement "ma colline", une péninsule reliée au continent par une bande de terre de 8 kilomètres de large, que les Russes conquièrent au XVIIIe siècle.




En 1954, Khrouchtchev l’Ukrainien décide de la rattacher à la République socialiste ukrainienne. À cette époque, l’URSS gomme les frontières mais en 1991, quand l’Ukraine devient indépendante, la Crimée devient pleinement ukrainienne, avec un statut spécial : son gouverneur n’est pas élu mais nommé par le président ukrainien.

                          Le port militaire de Sébastopol : 300 navires prêts à la manoeuvre

En Crimée, il y a Sébastopol, port militaire qui abrite la flotte russe de la mer Noire. Un port stratégique pour Moscou puisqu’il est en mer chaude. Le seul à pouvoir être utilisé toute l’année, une fenêtre sur le monde. La flotte de la mer Noire, ce sont environ 300 navires de guerre. Pour protéger son statut, un bail a été renouvelé entre Moscou et Kiev. Il court jusqu’en 2046 et rend les russes chez eux sur le port et la garnison, entourés par une population de 2 millions d’habitants, Russes à 60%.

Retrouvez les dernières informations sur la situation en Ukraine en vidéo :


C’est à eux que pense Medvedev, mardi, quand il dit que "la Russie s’inquiète pour la sécurité de ses concitoyens". On ne parle pas de russophones mais bien de Russes. Depuis une semaine, les autorités russes distribuent des passeports, augmentant ainsi mécaniquement le nombre de "concitoyens" de Poutine et de Medvedev en Crimée. Dans le même temps, Poutine ordonne à l’armée de vérifier que tout fonctionne. Des mini-manœuvres pour de grands enjeux.

                                   La Crimée, un scénario identique à celui de la Géorgie ?

Dans les rues de Crimée, les opposants à Maïdan, à la révolution de Kiev, se mobilisent et disent leur amour de la Russie en hissant le drapeau russe sur le parlement régional. Moscou leur a envoyé un émissaire. Un milliardaire originaire de Crimée qui a fait fortune à Moscou. Revenu il y a 3 mois au début de la crise, il s’est fait entendre pour défendre le projet d’union avec la Russie. Dimanche, il se faisait acclamer et désigner par la foule de Sébastopol.

Alors à quoi joue Moscou ? Le scénario ressemble jusqu’à présent à celui de la crise avec la Géorgie. Après des semaines de tensions, de provocations de part et d’autre, les Russes avaient fini par intervenir en Ossétie du sud, enclave russophone pour "défendre leurs concitoyens". En Crimée, l’enchainement des faits est identique. De quoi rappeler de mauvais souvenirs et expliquer que Washington répète tous les jours qu’une intervention russe sera une grave erreur. La redite de Poutine suffit à glacer tout le monde.

 L'avant Referendum

 Projection futuroscopique

Le Parlement ukrainien arrache la vedette et destitue le N° 1

C´est désormais, du moins jusqu´au 25 Mais que le président du parlement assurera l´intérim jusqu´aux élections. Nous redoutions cependant une division du pays. Jusqu´à présent il y a eu des protestations de l´est mais lesquelles ne se sont pas encore traduites dans des actes. Il plane une atmosphère tendue, un semblant de calme apparent et sans garantie de se maintenir. Il est aussi difficile de dire que L´Est fera recours à la force pour se constituer dans les actes partie intégrante de la Russie. À ce propos, Angela Merkel a eu un entretient téléphonique avec Poutine axé sur l´intégralité territoriale de l´Ukraine. Que ce sont-ils dit?

Dans tous les cas, entre les véritables propos échangés et ce qui en résulte par le canal de la presse des questions demeurent. À savoir, Moscou ne doit point accepter la façon ni la manière voir la tournure des événements qui ont débouché sur la mise à l´écart de Janukovitsch. La chancelière a essayé de calmer l´opinion en rassurant celle ci sur le fait qu’elle serait tombée d´accord avec le N° 1 Russe sur la non violation de l´intégrité territoriale des frontières de l´Ukraine.En fin de compte, contre qui est-ce qu´une force armée se serait-elle opposée à partir du moment où, il y a eu à des confrontations entre manifestants mal armées et forces de l´ordre ukrainienne qui se sont depuis alignée du coté des manifestants. Situation donc imprévisible sur le développement que prendront les évènements. La seule inconnue que l´on redoutait était la réaction de Moscou, prise au dépourvu par la rapidité avec laquelle Janukovitsch a été évincé, Moscou n´a eu que des plaintes. Il ne reste plus qu’à assister à présent aux préparatifs de la présidentielle qui coïncide avec les élections en Mais prochain "2014" en Allemagne et peut être bien dans d'autres pays membres de l´Europe. Vitali Klitschko et le chef de l´opposition y compris l´ex 1er ministre libéré sont les acteurs sur lesquels les feux des caméras seront désormais braqués. Quand bien même Julia Timoschenko aurait déjà annoncé qu´elle ne se représenterait pas mais pourrait lorgnait le fauteuil présidentiel. En attendant, le poids lourds de la boxe vient d´annoncer son intention d’occuper le fauteuil présidentiel. Vitali klitschko demandera aussi aux militants de l´opposition de ne pas abandonner les positions qu’ils occupaient au centre de Kiev. Vitali Klitschko redoutait une certaine infiltration d´éléments inconnus qui risquaient de profiter de la trêve pour rallumer la tension.

La goutte de sang en trop qui confirme la destitution de Janukovitsch et l'accusation

En fait, ce que l´on redoute c´est en quelque sorte une réaction quoi que tardive, de la part de Moscou qui semblait distraite par la signature des accords entre l´ex gouvernement et l´opposition ; Moscou concentrée sur les jeux d´hiver de Sotchi et qui croyait en l´application des dits accords qui ne seront le seront üluspas avec la destitution de Janukovitsch par parlement ukrainien qui constatera dans son départ de Kiev pour incapacité de remplir ces fonctions. Les chances de maintien de celui-ci s´étaient amenuisées avec la 1ère goute de sang versée par des manifestants sous des balles meurtrières des forces de l´ordre. C´est justement après ces tirs qui feront plus de 80 morts que le maire de Kiev, Vlodymir Makienko par protestation, divorcera d´avec l´ex gouvernement et démissionnera de son poste. Il ne reste plus qu'à souhaiter que l´Est qui n´apprécie pas du tout l´actuel développement de la situation, soit emportée dans ce train à très grande vitesse et se désolidarise de l´ouest pro-européen. Pour l´heure, Moscou rassure de ne pas vouloir s´immiscer dans les affaires de l´Ukraine quoi que l´Europe qui jouait un semblant de neutralité, semble avoir changé de stratégie en s´interposant et lançant des mises en gardes contre quelques tentatives de Moscou. Rien ne garantit ce que nous avions appelé bascule, laquelle se précise d´ailleurs à l´horizon avec l´annonce du président intérimaire, le chef du parlement qui continuera à arracher la vedette aux manifestants encore sans fonctions d’état. En effet, il annoncera les couleurs de l´Ukraine qui se proclame postulante européenne et qui demande dès à présent à Moscou de ne point chercher à s´en mêler.

Cette bascule et coup de dégalonnade sauve en même temps un parlement qui était, tout le long des manifestations de mécontentements, restés fidèle à l´ex gouvernement. C´est donc de justesse que le parlement a pu faire cette pirouette politique qui lui permettra tout de même d'occuper  aussi une place de choix dans le processus de récupérations du pouvoir.

Le proche avenir ne nous réservera donc pas de grandes surprises dans le sens d´un autre coup de force, armé par exemple qui viendrait tout remettre en cause. L´Est pourrait tenter de remettre encore en cause la légitimité des pouvoirs et décisions sans pour autant que sa position n´affecte l´ordre et le calendrier arrêté. L'Ukraine se veut européenne quand bien même ces coffres forts sonneraient le creux, elle va directement  en direction de l´Europe et ce, tout de suite après l´élection présidentielle prochaine. Quelque soit le soutien qui viendrait de l´Est du pays, Ianoukovitsch se trouve depuis le Samedi dernier hors du jeu politique et même la dénonciation de la légitimité de parlement national n’aura pas grand effet sur l´actuel réalité de la situation. Quant à la déclaration issue de la réunion extraordinaire, présidée par le gouverneur de la région de Kharkiv où ont pris part des dirigeants de l'Est, en présence d´un représentant du parlement russe.

La résolution qui en découle ne remettra pas non plus en question, l´actuelle développement de la situation encore moins son calendrier électorale. Il paraîtrait d´ailleurs que le gouverneur Mikhailo Dobkine lui même, aurait disparu de la scène politique et serait réfugié en Russie. Enfin, il n´y aura pas de retour en arrière, sauf imprévu ou intervention musclée de la Russie ce qui ne semble pas être le cas car, les choses se sont très rapidement développer de telle sorte que ni Moscou ni l´Opposition, personne ne s´est attendu à un aussi rapide et presque décisif pas dans le sens de l´ouverture des portes sur l´Europe.

Qu’à cela ne tienne, cependant, il y a lieu de s´interroger sur la rapidité et la facilité avec laquelle, le parlement ukrainien a arraché la vedette à l´opposition ?

Il y a des faits imprévus de moindres importances par rapport à la situation politique très tendue et empoisonnée qui prévalait en Ukraine, plus précisément à Kiev. Il vous souviendra que Moscou et Poutine étaient concentrés sur les jeux de Sotchi, bien entendu, Ianoukovitch et Poutine ont eu des têtes à têtes stratégiques avec au centre, le barrage de route de l´Ukraine vers l´éventuelle Euro-tanisation de l´Ukraine. Toute fois, l´évolution de la situation sur le terrain en Ukraine a prouvé que les deux personnalités n´ont pas réussis à calmer les jeux ni à freiner toute tentative de putsch. Ainsi donc, l´événement sportif et la signature des accords entre l´ex président Ukrainien et l´opposition, en présence des ministres européens des affaires étrangères feront de l´ombre aux deux personnalités, russe et ukrainienne qui pensaient avoir encore un angle de manœuvre.  Ils se laisseront tout simplement bernés par l´apparence sérieuse qui a prévalue lors de cette signature  et n´ont observées le maximum de méfiance à l´égard des membres de l´Europe encore moins d´une opposition qui n´était pas du tout prête à faire de concessions. Plus d´une fois, Ianoukovitch fera des concessions et exprimera sa disponibilité à coaliser, allant jusqu´à offrir des fauteuils ministériels aux opposants qui vont rejeter toute ces tentatives et camperont sur une fermeté absolue. D’ores et déjà, la Russie et son protégé, ayant constaté le refus de collaboration de l´opposition, pouvaient encore déjouer le coup de force du parlement. C´est justement pendant ces hésitations et vas et viens, de l´ex N°1 Ukrainien que le parlement, quoi qu’à que dans sa grande majorité au bénéfice de l´ex gouvernement saisira cette occasion, étant l´une des rares institutions à légiférer, de tirer son épingle du jeu. En effet, la Rada Ukrainienne aura agit avec beaucoup de félinité, face à l´histoire qui risquait de lui attribué une certaine complicité mais aussi et surtout une responsabilité vis-à-vis des tueries de Kiev. La décision du parlement ukrainien, la Rada, non seulement va précipiter les événements dans le sens souhaité par l´opposition sans la consulter mais va surprendre et Moscou et même les observateurs les plus avertis. Que de s´interroger sur le rôle joue´par les représentants européens qui avaient tout intérêt à jouer un double jeu, il y a ce que nous redoutions quand Moscou se sera réveillé sur l´actuel constat amer de ce que nous appelions : » risque de bascule de l´Ukraine vers l´Europe qui l´attend à bras ouverts ?

Il n´a pas fallu longtemps, avec les départs des autorités de la Crimée en fuite vers Moscou que les drapeaux Russes et Ukrainiens claquent au vent par-dessus le parlement. N´empêche que le parlement Ukrainien reconnaitra Arseni Iatseniouk, l’ex ministre de l´économie comme 1er ministre, à la tête du gouvernement d’union nationale. Une nomination qui intervient juste après quelques jours de la destitution par ce même parlement d’Ianoukovitch. Pour rappel, il se trouverait à Moscou d´ou d´après des échos, il tiendra dans les prochains jours, une conférence de presse. Ianoukovitch va de nouveau répéter ce qu´il a dit avant de s´enfuir vers la Russie, à savoir : « Il est le président légalement élu de l´Ukraine et qu´il ne démissionnera pas de son siège, il signera point de documents en rapports d´une quelconque démission ». L´ex président qui est, depuis que l´on a déploré des morts à la suite des brutales répressions, poursuivit pour crime dont il devra répondre si jamais, il ne jouit pas de son immunité présidentielle. Au regard des événements, les chances de le voir revenir au pouvoir en Ukraine sont bien minimes. Dans tous les cas, Poutine qui avait pourtant promis de ne point s´immiscer dans les affaires privées de l´Ukraine semble depuis, aiguiser ces armes. De son coté, Washington a réagit par la bouche du secrétaire d'Etat John Kerry qui a eu un entretien téléphonique avec son homologue russe, Serguei Lavrov, entretien duquel il ne se dégagera rien de prometteur et ne coïncidera point avec les réalités sur place. Sur place en Ukraine, le ton est monté d´un cran à l´endroit de Moscou qui ne se laisse pas intimider par quiconque et poursuit tranquillement ces manœuvres tout en jouant au sourd et muet. Situation donc très tendue entre, d´une part l´Europe, l´Amérique, la Russie. Et bien entendue l´Ukraine qui est menacée d´implosion et n´a de muscles pour chasser un envahisseur trop collant de son territoire. Moscou aimerait que l’opposition, sous couvert et témoignage des ministres des affaires étrangères Allemand et polonais, respecte les accords signés, chose qui semble désormais très difficile à réaliser. Accusés de crime et malversations, père et fils Ianoukovitch ne pourrons pas revenir de si tôt en Ukraine, surtout pas à Kiev, devenue depuis, l´endroit des crimes. A moins que ce retour se fasse sous forte escorte russe. L´ex président ukrainien aurait vidé les caisses qui devaient contenir au moins 37 milliards de dollars, information donnée par l´actuel 1er ministre. Cette somme correspond exactement aux besoins de son pays. Toujours est-il que pour l´heure, ´Ukraine se trouve dans une très mauvaise impasse politique et encourt d´entrer dans une guerre non seulement civile mais aussi une guerre ouverte entre les forces européennes et en coalition avec celles américaines. Nous n´en sommes pas là mais hélas pas du tout loin d´une confrontation ouverte. Moscou ayant remarqué une certaine roublardise quant au détachement de l´Ukraine à son étreinte et les convoitises européennes se cramponne au collet de l´Ukraine, de la Crimée qu´elle considère comme sienne quand bien même elle fut un cadeau, celui-ci risque d´etre empoisonné. C´est justement ici, que Moscou campe avec ces bâtiments de guerre, c´est aussi cette porte qu´elle a utilisée pour remettre ces bottes aux aéroports et autres points stratégiques et serait prête à croiser le fer avec qui conque viendrait dispenser des  leçons de démocraties. Sans avoir reçu d´invitation, Moscou s´est vue dans l´obligation de devancer toute tentative européenne d´une force dite de la paix qui viendrait faire le pied de grue en Ukraine avec en arrière intention d´éloigner Moscou de toutes prétentions de garant de l´Ukraine. Cela étant, la crise qui prévaut actuellement est loin de connaitre une issue  satisfaisant pour ce pays qui cherche à se libérer de l´emprise russe. Il y a donc menace de scission, une division avec la présence de l´armée russe qui est en fait une invasion et un refus d´admettre les nouvelles structures. Moscou n´réservé jusqu´à présent, aucune réponse à l´avertissement fait par le président ukrainien par intérim,

Oleksander Tourtchinov. A peine qu´il émettait des doutes qu´un commando en civile mais bien armé s´emparera de l´immeuble du parlement de Crimée. Point n´est besoin de chercher à savoir qui se trouve derrière ces hommes, Moscou qui déploie une grande activité militaire dans la région. Du coup, les observateurs redoutent de revivre des atrocités et brutalités dont Moscou était auteur en 2008 en Géorgie.   Coté politique, sur fond de cessessionisme, un référendum d'auto-détermination se trouve au calendrier, prévu pour le 25 mai ; coïncidence ou fait du hasard, dans tous les cas, deux grands événements se chevauchent  au calendrier politique, le deuxième, l´élection du président ukrainien. Kiev entrera donc à parti de cette date dans une véritable cacophonie face à un calendrier à deux vitesses contradictoires. Le 1er événement risque de décider de l´avenir d´une partie de l´Ukraine qui fera désormais cavalier seul tandis que l´autre cherchera à mettre fin et à confirmer le divorce d’avec Moscou et la mort politique de Ianoukovitch. Il se dégage donc de cette imbroglio une rupture totale de voir Moscou revenir à la table de négociations pour une quelconque paix. A la lumière des choses, Moscou se battra désormais pour la Crimée quand bien même l´Ukraine risquerait de se voir amputer d´une partie des son territoire. Dans ce conflit naissant, Moscou n´acceptera point de tout perdre encore moins que l´Ukraine lui tourne complètement le dos au profit de l´Europe. Tout augure à une situation des plus explosives avec la présence militaire russe sur le territoire ukrainien qui démontre à suffisance que Moscou est prête à la guerre ; ayant perdue la guerre verbale avec le non respect des accords de paix entre les belligérants, Moscou est prêt à la guerre militaire et ne laissera point la Crimée, qui a toujours était sa Crimée entre des mains européennes au risque de se voir déloger militairement. C’est donc là une crise qui risque de ne pas connaître d’issue dans les brefs délais.   

 

 Kaisa Ilunga

 

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