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"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
6 août 2014

RDC: Fumée du Tripatouillage Constitutionel bientôt des Flammes Meurtrières

Catégorie : Politique
Pascal Debré Mpoko

 

Alors que les autorités publiques et les forces de l’ordre ont fait montre d’une attitude républicaine en laissant l’opposition se réunir et en encadrant professionnellement son meeting de Ndjili, les opposants ont foulé au pied la démocratie et les valeurs républicaines en se livrant aussi bien à des basses injures, à un discours électoraliste, voire même à l’incitation au soulèvement des forces de sécurité. En fin de compte, on a compris que derrière son agitation, l’opposition n’a aucun argument pour étayer sa volonté de s’opposer à une révision constitutionnelle.

Contrairement aux appréhensions d’une certaine opinion, l’opposition a bel et bien tenu son meeting lundi 4 août 2014 à Ndjili Ste Thérèse. Quelques milliers de militants des partis concernés ont, en effet, convergé en toute liberté vers le lieu de la rencontre. A l’aller comme au retour, l’ambiance était plutôt bon enfant parmi les militants qui, pour l’occasion, ont tu les divergences qui existent entre eux, notamment l’UNC et l’UDPS.

De son côté, l’autorité publique a fait montre d’une attitude républicaine en n’opposant aucune entrave à la tenue de ce meeting. Au contraire, elle en a assuré l’encadrement à travers les forces de l’ordre. Aller comme au retour des militants, et même pendant le meeting, il ne s’est observé aucun accrochage entre ces militants et les policiers. Par ailleurs, aucune coupure de courant n’est intervenue, soit disant pour empêcher les orateurs de s’exprimer comme on le prétendait au début.

Jusque-là, on peut conclure que la démocratie et les valeurs républicaines ont triomphé sur les forces du mal. Il y a quelques semaines, en effet, les partis de la majorité s’étaient tout aussi librement exprimés pour manifester leur volonté d’une révision de la constitution et ils en avaient avancé les arguments. Un débat houleux s’en est suivi à travers les médias avant qu’à son tour, l’opposition ne s’exprime publiquement contre cette révision. C’est de bonne guerre et c’est cela la démocratie.

Mais ce florilège de la démocratie et des valeurs républicaines a été biffé comme une mention inutile par les auteurs de la manif eux-mêmes. Du début à la fin, en effet, les orateurs ont débordé dans leurs propos en se livrant à un discours de campagne électorale pour critiquer et brocarder le bilan de Joseph Kabila de 2006 à ce jour. Toujours sur cet air de campagne, les militants ont arboré des calicots et des drapelets appelant à voter leurs leaders, particulièrement Vital Kamerhe.

Par ailleurs, des intervenants ont sont venus jusqu’à demander un dialogue avec Kabila pour qu’il parte « en douceur » alors que son mandat constitutionnel n’est pas encore arrivé à son terme.

D’autres intervenants ont, pour leur part, versé dans l’injure la plus basse, tandis que d’autres, le cas particulier de Jean Bertrand Ewanga, ont glissé sur la pente dangereuse tendant à inciter les forces de sécurité au soulèvement. En effet, en cherchant à brocarder les efforts de réorganisation de l’armée dont la montée en puissance fait l’unanimité aussi bien en RDC qu’au sein de la communauté internationale, le Secrétaire Général de l’UNC a voulu laisser entendre que les militaires et les policiers souffrent.

Pourtant, les Congolais sont témoins des efforts de réorganisation et de rééquipement de l’armée. Le défilé du 30 juin 2014 en est une démonstration patente, tandis que ceux qui passent devant des camps militaires à Kinshasa comme à l’intérieur du pays voient comment et combien ces installations sont retapées. De nouvelles constructions poussent dans les espaces vides de ces camps. Et pas plus tard qu’hier lundi, les médias ont annoncé le déblocage de 4.500.000 dollars US pour la réfection du camp Bobozo à Kananga.

Pour ce dérapage donc, Jean Bertrand Ewanga a été interpellé à son domicile après le meeting.

En fin de compte, nous pouvons conclure, avec le journal L’Avenir que «n’ayant pas d’arguments pour s’attaquer au projet de société de l’actuelle Majorité présidentielle, les opposants se sont malheureusement investis dans les injures». Quant au sujet de ce meeting qui était l’opposition à la révision constitutionnelle les opposant «s’y sont mal pris, oubliant que la Constitution prévoit les mécanismes de sa propre révision». Bref, les opposants ont étalé leur carence d’arguments pour soutenir leur démarche.

De ce fait, «au lieu de se comporter en valet des chefs de missions diplomatiques, au lieu de chercher à accuser désespérément Joseph Kabila, l’opposition ferait mieux de préparer les élections de 2015 et 2016 qui profilent à l’horizon».

Pascal Debré Mpoko

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