9 août 2014
RDC : Constitution sur mesure?
Publié le lundi 4 août 2014 10:27
La majorité se craquele. Des voix discordantes se font entendre dans ses rangs à propos de la hasardeuse aventure d’une présidence à vie pour Joseph Kabila. Baudouin Banza Mukalay a fait savoir sa désapprobation tout bas, lors d’une réunion de la majorité présidentielle, convoquée mi-juin dernier.
Bernadette Tokwaulu Aena a choisi, elle, de le dire tout haut.
Elle a carrément appelé, de sa propre initiative, le directeur de “RD-CONGONEWS”, Mike Mukebayi, dans l’après-midi du samedi 2 août. Passer les formules de politesse pour se rassurer qu’elle était à la bonne adresse, Tokwaulu a fait savoir son désaccord total quant à l’idée de réviser la Constitution. Elle a tenu à ce que l’opinion le sache pour prendre date avec l’histoire. Sa position est contenue dans une “lettre” qu’elle a fait parvenir à la rédaction de “RD-CONGONEWS” le lendemain, en début de soirée. Tokwaulu est l’une des figures féminines de premier plan du camp présidentiel qui l’a portée jusqu’au poste d’Adga à la SNEL -Société nationale d’électricité. Son parcours n’a rien à voir avec celui de Banza parti de son exil après la chute du régime Mobutu pour rallier la rébellion du RCD-Goma avant de faire allégeance à Joseph Kabila. La dure vie d’exil a profondément marqué l’ancien tout-puissant secrétaire général du MPR-fait privé. Si bien que l’idée de la réexpérimenter l’épouvante terriblement.
Voilà qui explique son interpellation à l’endroit de ses pairs de la majorité qu’il a mis en garde, selon des sources proches du bureau politique de la Majorité présidentielle, de ne pas faire la sourde oreille aux “messages” de la communauté internationale, notamment des Américians. “Pour l’avoir ignoré, nous l’avons payé cher à notre époque. Je sais ce que c’est l’exil. Je ne suis pas prêt à le revivre”, a-t-il affirmé, selon ce qu’en ont rapporté ses camarades. Ces propos ont valu à leur auteur d’être frappé d’ostracisme au sommet, ne se faisant plus prendre au téléphone pendant longtemps.
Sur un autre théâtre, c’est Lambert Mende Omalanga qui trahit le malaise lorsqu’il s’en prend à Tryphon Kin-Kiey Mulumba au sujet du slogan “Kabila totondi yo nainu te” (Lire la lettre de Kin-Kiey au bureau de la majorité en annexe). Le malaise est très profond. Il s’explique par les multiples fuites sur les stratégies et stratagèmes en préparation qui viennent des rangs des mécontents. Ils sont nombreux, selon ce qu’en sait “RD-CONGONEWS” mais n’ont pas encore eu le courage de s‘exprimer en toute liberté. L’ARC Olivier Kamitatu n’est pas loin non plus de s’assumer comme parti anti-révision. Olivier Kamitatu a tweetté il y a plus de 48 heures sur son compte tweetter. il s’est permis de critiquer ouvertement la Majorité. chose qu’il s’est jusqu’ici abstenue.
Bukanga Lonzo et DAIPN deux éléphants blancs à 110 millions $ alors que CIPOR, Katende et Kakobola sont à l’arrêt faute de financerment fustige-t-il.Bukanga Lonzo et DAIPN sont deux projets agricoles présentés comme les succès de Joseph Kabila. Cette critique frontale de Kamitatu envers le gouvernement est donc un signe qui ne trompe pas dans la Majorité sur la réticence des uns à franchir le rubicon de l’absurde avec la révsion constitutionnelle au seul profit d’un individu fut-il chef d’Etat. Kamitatu avait déjà dit à Ouagadougou qu’il ne faut pas modifier la Constitution d’un pays pour le destin d’un homme. aura-t-il le courage d’assumer ses convictions? Le moment viendra, le moment du coming out...
Le signal est infernal.
Nous sommes des êtres humains qui à l’absence de contrôle priorisons les biens être matériel de ses femmes et ses enfants. La bible dit « la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse ». Cela signifie aussi que « la crainte de la constitution est le commencement de la sagesse ». L’Afrique s’est démocratisée ces dernières années sous le mandat de ces présidents qui doivent travailler pour cimenter cette démocratie. S’ils ne partent pas, ils fournissent l’édifice qui va s’écrouler. Ils retireront les masques. Et l’Afrique se retournera à la case de départ à savoir les régimes des hommes forts, providentiels. L’histoire va se répéter car les rêves causent et produisent les mêmes effets. Il faut que l’africain abandonne la mentalité d’esclave tiré de la colonisation et des dictateurs qui ont suivi. L’africain ne croit même pas qu’il puisse être libre. Il est comme l’esclave du sud des Etats-Unis qui voulait être libre mais qui n’y croyait pas. Il a fallu que des progressistes du nord viennent les libérer. Personne ne viendra libérer l’africain parce qu’il a le droit de vote. 80 pourcent des populations vivent dans les villages et sont maintenues dans l’analphabétisation par la pauvreté. Ils ne se font même pas les liens entre leurs votes et la misère dans laquelle ils croupissent. Ils votent les députés de leur tribu venue des villes, ils les considèrent comme leurs rois. Ils absorbent les discours, portent les t-shirts, boivent les bières, mangent les sardines et dansent le ndombolo au rythme des fanfares qui scandent les noms de leur candidats. Ce sont les députés bénéficiaires des votent tribaux qui peuplent les parlements et le gouvernement. Ils ne servent plus leurs tribus car le vote est sentimental lequel n’assure pas et encore moins l’intérêt général. Ils servent les intérêts de leurs partis et des leurs majorités parlementaires. Le pire, se sont les intellectuels. Ils ont tellement peur de perdre leurs privilèges, leurs sécurités qu’ils utilisent leurs savoirs pour justifier leurs lâchetés. La règle est de survivre, de participer au partage du gâteau ou de se positionner dans l’espoir d’être bientôt admis au partage du gâteau. Tout le monde oublie simplement que l’intérêt général est servi, tous les intérêts particuliers le seront également. Bien sur l’enrichissement illicite, la corruption ne sera plus de crise mais chacun vivra décemment. A quoi servent les millions de dollars. Après tout, on ne peut manger que trois fois par jours et le président Obama a promis de contrôler les comptes bancaires pour que les ministres, PDG et autres justifient de leurs ressources placées dans des banques à l’étranger.
Notre jeunesse vit dans les rêves.
Elle fait des études qui déboucheront certainement sur le chômage. Licence universitaire en poche, elle se retrouve au bord des trottoirs à vendre des cartes prépayées de communication, boissons sucrées ou à faire le change de monnaie et ce jusqu’à la mort. Quand aux jeunes filles, elles n’ont pour ressource que la prostitution ou de hanter les églises de réveil pour trouver un homme enfin de les prendre en charge. J’ai 53 ans, combien des personnes de ma famille ou de ma génération ont obtenu des diplômes et ont travaillé, certaines sont mortes sans jamais trouver du travail durant leur vie ? Compter les. Elles sont nombreuses, Il ne suffit pas de passer ses journées à prier dans les églises et à boire dans des terrasses ou bars. Il faut réfléchir et savoir ce que vous pouvez faire pour votre pays comme disait souvent le président Kennedy et Mzee qui soutenait toujours dans leurs propos qu’il faut apprendre à se prendre en charge. Ce dernier disait tout le temps « que les peuples ont des dirigeants qui les mentent » quand à moi, je dis qu’il faut cesser de chercher le sorcier qui vous tue. Le sorcier, c’est vous-même. Un jour nous serons morts, quelle Afrique allons-nous laisser à nos enfants et petits enfants. Une Afrique de Boko Haram, chômeurs, drogués et extrémistes religieux qui empêchent nos filles d’étudier, ils les enlèveront, les violeront, et le vendront ? Une Afrique qui verra tous ces enfants prendre d’assaut les frontières de l’Europe pour avoir le droit de vivre ou de travailler ? Une Afrique qui verra ses enfants parqués comme des animaux dans une réserve naturelle sans possibilité de visa pour voyager ? Une Afrique désoeuvrée dans sa réserve naturelle par le sida, la malaria et l’Ebola ? Seule la démocratie peut sauver l’Afrique. La démocratie, ce sont des institutions fortes qui supposent l’alternative ou l’alternance du pouvoir. Tous les pays d’Europe et d’Amérique où se précipitent clandestinement nos enfants, sont des démocraties. Ceux-ci expliquent tout. Donc, il faut demander à nos présidents africains de nous donner une chance.
Publié le lundi 4 août 2014
La communication du SG du PPRD ne résiste pas à la critique du point de vue de la forme et du fond émise par le Front populaire.
Le Front populaire contre la révision constitutionnelle.
Front populaire en abrégé, a vigoureusement réagi contre la communication du mardi 29 juillet adressée par le Secrétaire général du PPRD aux militants de son parti. Ce, à l’occasion d’un point de presse que le Coordonnateur du Front a tenu le 1er août. Du point de vue de la forme et sur le plan du fond, les arguments avancés par Evariste Boshab ont été déclassés par Jean- Pierre Lisanga, qui a lu la prise de position de son collectif.
Attaquée par rapport à la forme, la communication a été rédigée sur papier sans en tête ni Logo du PPRD, avec tout les risques de se demander si ce parti phare de la MP a renoncé à ses armoiries et autres signes distinctifs représentant son identité. En outre, souligne JP Lisanga, la communication émise par Boshab Mabudj ma Bilenge, « est un amas de confusion et d’amalgames qui ne s’appesantit pas sur l’essentiel, à savoir démontrer, puisque c’est l’objectif avoué l’opportunité et la nécessité historique de la révision constitutionnelle, mais s’étend plutôt dans des conjectures pseudo académiques alors que le débat sur la révision constitutionnelle est aujourd’hui descendue dans la rue.”
Du point de vue du fond, des arguments massues sont avancés pour déclasser la fameuse communication d’Evariste Boshab. Par rapport aux postulats de l’homme fort du PPRD sur les victoires brandies lors des deux dernières élections présidentielles, ce sont des contestations dont l’une marquée d’une tâche noire avec les morts enregistrés à Kinshasa pendant trois jours en mars 2007, qui lui ont été balancées Prétextant solliciter un autre mandat présidentiel à cause des guerres, le Front populaire trouve fallacieux cet argument. Boshab qui avoue l’échec des programmes de Joseph Kabila à travers ce faible argument feint d’ignorer, d’après Lisanga et son groupe, que le cycle des guerres dont question a été provoqué par “ la fameuse guerre de libération de l’AFDL. qualifiée par Laurent Désiré Kabila de conglomérat d’aventuriers, dont le PPRD est l’héritier testamentaire “ et “le non respect des Accords signés le 23 mars 2009 entre le gouvernement de Kabila et le CNDP enfant prodigue de l’AFDL qui s’est mué en M23
“.Même s’il faut raisonner par l’absurde, Lisanga demande à Boshab si le président américain G. Bush Junior aurait-il osé réclamer un troisième mandat au détriment de la Constitution de son pays sous le prétexte que la mise en œuvre du programme .pour lequel il a été élu aurait été retardée à cause de l’attentat de World Trade Center et de la guerre en Irak ? Ou le Président Obama peut-il réclamer un troisième mandat au peuple américain pour le retard connu dans l’exécution de son programme suite à la traque d’Oussama Ben Laden?
La volonté de Boshab de voir organiser les élections locales et municipales au motif de vider les arriérés électoraux et en même temps respecter les aspirations du peuple cache un soutien au calendrier électoral proposé par un des membres de la MP au perchoir de la CENI tenant à la modification de la Loi fondamentale au profit de l’autorité morale de la famille présidentielle. Prenant le SG du PPRD au mot selon lequel, « la Constitution de la Rd Congo a prévu elle-même la manière dont elle peut être modifiée “, le Front populaire rétorque en rappelant que” la Constitution du 18 février 2006 ne prévoit point de mécanisme de son changement “. Par conséquent, pour Lisanga et son groupe, toute tentative. initiative ou manœuvre tendant au changement de la Constitution équivaudrait à un coup d’Etat constitutionnel et le recours à l’article 64 sera d’usage en cas de besoin, Il est aussi rappelé à Evariste Boshab que l’évolution des mentalités des RD Congolais d’aspirer à une bonne gouvernance fera échec à toute malencontreuse aventure de modifier unilatéralement la Constitution si subtile soit elle comme l’harmonie nécessaire devant sous-tendre l’architecture institutionnelle avancée par l’homme du PPRD.
S’agissant des similitudes comparatives brandies par l’ancien Speaker de l’Assemblée nationale lorsqu’il parle de différentes révisions intervenues dans la constitution belge, il lui est rappelé d’omettre sciemment de donner les statistiques du nombre des révisions au regard de l’âge de la Constitution belge. La constitution américaine lui a été citée à titre exemplatif. Vieille de 200ans’, elle n’a connu jusque là que 10 amendements, soit en moyenne d’une seule révision tous les 20 ans. La constitution française de la 5ème République accouchée dans la douleur pendant la guerre d’Algérie n’a pas été changée et n’a connu de révision que dans le sens de renforcer la démocratie notamment en réduisant la durée du mandat présidentiel passé de 7 à 5 ans. Boshab a été invité à la prudence. La campagne dont l’objectif inavoué est d’installer en RD Congo un régime anachronique qu’il a lancée embarque le PPRD et la MP sur un radeau croulant et voguant dangereusement à contre-courant de l’évolution du monde.
L’opposition républicaine se saborde
Le regroupement politique dénommé “ Opposition républicaine “ devient une nébuleuse sans objet du fait que les mobiles ayant prévalu à sa création le suivi et la matérialisation des recommandations des concertations nationales, n’ont plus leur raison d’être à cause de la rupture unilatérale du pacte engagé entre les deux parties. Refusant de suivre ceux qui ont craché sur les Concertations politiques en se muant en un conglomérat de partis, personnalités et regroupements politiques « révisionnistes “, les forces politiques de la Convention de l’opposition républicaine ont mis sur pied la Force populaire contre la révision constitutionnelle.
Dans le cadre de son combat contre la révision constitutionnelle, le Front populaire dépose aujourd’hui lundi 4 août à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique et à la MONUSCO un mémo de soutien au président américain Barack Obama « pour les efforts inlassables qu’il ne cesse d’entreprendre en vue de consolidation de la démocratie dans notre pays en particulier et en Afrique en général ».
K. KAP
La NSCC dit non à la révision sélective de la constitution, oui au changement total
Publié le lundi 4 août 2014
La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) a, à l’issue d’une session extraordinaire de son Assemblée Générale, tenue du 01 au 02 août 2014 à Kinshasa, examiné l’opportunité ou non de la révision constitutionnelle ; les défis, enjeux et perspectives du processus électoral 2013-2014. Au nombre des recommandations formulées à l’issue de ces assises, l’on note la non révision sélective de la Loi fondamentale. Cependant la NSCC est favorable au changement total de la Constitution.
« La NSCC dit non à la révision sélective de la Constitution et appelle au sursaut national aux tenants du +Oui+ et aux tenants du +Non+ à la révision constitutionnelle, à privilégier la recherche du consensus, en prenant en compte les avis des uns et des autres, dans l’intérêt supérieur de la seule population congolaise », lit-on dans la déclaration finale de l’Assemblée générale.
Selon le Coordonnateur national de la NSCC, « si la classe politique de notre pays estime qu’il faut nécessairement revoir la Constitution, alors dans cette condition, on revoit toute la Constitution. Il faut revoir le scrutin à deux tours, la question de la nationalité ainsi que d’autres problèmes ».
En outre, la NSCC salue la nomination des membres de la Cour constitutionnelle et demande « l’accélération de leur installation ainsi que la mise sur pied des autres juridictions pouvant connaître le contentieux électoral au niveau local ». Elle encourage le gouvernement de la République de déclencher le mécanisme d’organisation rapide du recensement administratif. Et au Parlement, la NSCC lui exige l’adoption de toutes les lois nécessaires pour l’organisation des élections.
Jonas Tshiombela a également indiqué que la situation socio-économique de la RDC à mi-chemin entre l’élection présidentielle de 2011 et celle prévue en 2016 ne peut laisser indifférents les acteurs sociaux. Il rappelle que « la RDC a, depuis l’organisation des élections 2006 par la CEI, connu des conflits post-électoraux graves ayant entraînés mort d’hommes et des dégâts matériels très importants » qu’il faut éviter.
Il croit savoir que « cette situation est due au fait que, les partis politiques engagés dans la compétition électorale, n’avaient pas confiance dans l’administration électorale. Conséquence : beaucoup des voix se sont élevées pour réclamer la réforme en profondeur de la machine électorale en vue de répondre efficacement aux impératifs de crédibilité, de bonne gouvernance et de transparence ». « Par cette réflexion citoyenne, nous comptons contribuer, participer et apporter notre modeste pierre à l’édifice national », a-t-il affirmé.
La NSCC recommande au gouvernement central de « créer des emplois rémunérateurs pour résorber le chômage ». Mais aussi, « d’encourager et promouvoir la création de petites et moyennes industries, afin de créer la classe moyenne » Enfin, suite à la désertion et l’abandon de leurs postes au Conseil d’administration et la commission de contrôle nationale, l’Assemblée générale extraordinaire de la NSCC a procédé à la désignation d’autres membres dans ces organes.
Publié le lundi 4 août 2014
Le député national Emery Okundji Ndjovu, secrétaire général des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus, opposition) juge « pas opportun d’envisager la réforme constitutionnelle à la veille des élections » en République démocratique du Congo (RDC). « Les reformes sont certes importantes dans la vie des hommes et des Nations. Mais, face aux aléas de la vie politique et aux expériences négatives des élections passées, nous pensons qu’il n’est pas opportun d’envisager la réforme constitutionnelle à la veille des élections », a-t-il déclaré le week-end dernier à Kinshasa, le 1er Août 2014, au cours d’une communication au Palais du peuple, dans la commune de Lingwala.
Dispositions tangibles et intangibles
« Des voix s’élèvent dans le camp des tenant du pouvoir pour soutenir la révision, coûte que coûte, de la Constitution pendant que la quasi-majorité de la population s’y oppose farouchement », a rappelé le député Okundji, qui a dit joindre sa « voix à la somme des réflexions à ce sujet ». Il a souligné que « la Constitution du 18 février 2006 contient des dispositions tangibles et intangibles » et évoqué l’alinéa 1er du point 4 de l’exposé des motifs s’agissant de la révision constitutionnelle. « Pour préserver les principes démocratiques contenus dans la présente Constitution contre les aléas de la vie politique et les révisions intempestives, les dispositions relatives à la forme républicaine de l’Etat, au principe du suffrage universel, à la forme représentative du gouvernement, au nombre et à la durée des mandats du Président de la République, à l’indépendance du pouvoir judiciaire, au pluralisme politique et syndical ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle », dispose cet alinéa.
Par conséquent, estime Emery Okundji, « l’escalade verbale constatés ce dernier temps dans le camp des révisionnistes (entendez la majorité présidentielle), et les anti-révisionnistes, qui sont presque majoritaires dans l’opinion, ne profite pas au peuple congolais ».
Transparence dans la vérité et la justice
Le député Okundji a appelé à ne « pas coaliser avec ceux qui prétendent recourir au peuple par voie référendaire pour lui faire avaler des couleuvres sous le fallacieux prétexte de respect de la Constitution, alors qu’en réalité ils tirent les ficelles pour entretenir une démocratie anachronique et à double vitesse ».
Avertissant que « les révisionnistes s’amusent avec le feu qu’ils veulent allumer et qu’ils ne sauront pas éteindre », il en a appelé à « la vigilance, la constance pour barrer la route aux renards, aux imposteurs ». Il a indiqué que, « pour prétendre respecter les aspirations du peuple, il faut que le recours vers lui, en tant que souverain primaire, par voie référendaire ou d’élections, se fasse dans la transparence, dans la vérité et dans la justice ». « De sorte qu’un bulletin de couleur verte introduit dans l’urne avec mention +NON+ n’en sorte rouge ou noire avec mention +OUI+, le peuple qui en sait quelque chose n’est plus dupe ni daltonien », a-t-il expliqué.
En effet, a insisté le député Okundji, « le référendum est en soi une élection avant l’élection et qui a des exigences que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a présenté comme préalables ». Ces préalables sont, selon la Ceni: « le recensement administratif de la population pour déterminer le corps électoral sur l’ensemble du pays, la sécurité électorale, le nombre exact des groupements et ETD additionnelles, le budget relatif à ce referendum qui a un coût autant que l’élection au suffrage universel direct que l’on veut faire changer en suffrage universel indirect, faute des financements ». « A-t-on donc trouvé subitement des fonds nécessaires à consulter chacun des congolais dans les coins et recoins de la République ? », s’est interrogé l’élu de Lubefu (Kasai Oriental).
Il a relevé que « la transparence pour ce referendum voudra logiquement et impérativement qu’on audite le fichier électoral dans toutes ses composantes, c’est-à-dire le centre national de traitement, le serveur central et le serveur de sauvegarde ou Back up, afin de garantir la transparence dans la gouvernance électorale ».
Référendum : aller jusqu’au bout de la logique
« Devant la persistance des incompréhensions et des manœuvres dilatoires sur le dos et au nom du peuple », Emery Okundji est « tenté de dire que personne n’a peur du referendum ». Tout simplement, a-t-il recommandé, « qu’on en assume les conséquences en cas d’un +NON massif+ au référendum organisé sous la supervision des Nations Unies après l’audit du fichier électoral dans toutes ses composantes ».
Distribué par:
Mwalimu Kadari M. Mwene-Kabyana, Ph.D.
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