RDC: PNEUS EN FUMÉS

Au troisième jours des révoltes contre le Tripatouillage de la Constitution, la tension n'a pas du tout baissé d'un cran. Ce qui était au départ une marche de protestation qui s'était fixé comme point de jonction le palais du peuple, s'est transformé en bataille de rue, entre les hommes en uniformes et l'opposition composée de jeunes et les étudiants qui sont généralement les portes étendards des grandes révoltes et qui bravent des hommes en uniformes bien armés comme si ils étaient en guerre contre des ennemis venu d'ailleurs étonnant de constater combien les congolais sont restés fidèles aux textes des lois car, tout au début, ils ne revendiquaient qu'une et une seule chose, à savoir:le retrait du projet de loi, une sorte de raccourci ou contour qui revient à la même falsification de la constitution" et dont le but, est, une fois de plus, de retarder tout processus voir de maintenir mordicus, Kabila au pouvoir. Opposé à prêter oreilles à la population, lui et sa majorité ont opté pour un forcing. Cette démarche de protestation qui se transforme en une contestation permanente, devenue un bras de fer au bilan toujours lourd et fait de tueries et d'enlèvements va à coup sure dégénéré. Ce bras de fer qui est devenu dramatique voir pathétique va déboucher sur une fin fatale du gouvernement aux abois car, rares sont les gouvernements décriés par leurs populations qui ont réussis à étouffer dans l'oeuf, un refus catégoriques de se laisser mâter tels des troupeaux de moutons. Pourquoi est-ce que ce gouvernement aura un mal de chien à réaliser un miracle pour taire et regagner la confiance des congolais?

La réponse est bien simple, il y a eu une goutte de sang en trop. Avec cette épreuve des forces, Kabila vide ses dernières cartouches de droit à se maintenir et de balles réelles sur ceux là même qui ont fermé l'oeil sur des assassinats inutiles qui ont démarrés sur des proches de sa famille d'emprunt et qui se sont étendus sur des opposants, sur des défenseurs des droits de l'homme, sur des généraux, sur des civiles désarmés qui ne pouvaient même pas porter préjudice à sa prétendue réelectionqualifiée de vol électorale dont il reconnaîtra des irrégularités notoires. C´est justement à ce niveau qu'il devait faire amande honorable face à la tolérance d'une grande partie de la population et de l'opposition, l'UDPS qui n'a cessé de revendiquer la victoire. Kabila prouvera dans ce recours aux armes qu'il n'a pas de mémoire quand, au premier jour des manifestations timides, il va dégainer et n'hésitwera point de tuer. bien entendu il croit en la force momentanée des hommes en uniformes qui vont retourner celle ci pour rejoindre les rangs des protestataires.; mal payés ou pas du tout régulièrement et quand bien même pour un minable salaire, ces mêmes policiers et soldats quoi que de nationalités douteuse à celle congolaise, déposeront les armes si jamais les régions , toutes s'opposent, ce qui sera le cas tôt ou tard mais ne saurait tardé. à ce moment là, il sera trop tard pour lui de recourir aux dernières cartouches car, elles sont épuisées d'office!

Le refus actuel est en lui même, une condamnation à l'abandon joignant le geste à l'action, des jeunes se permettront de le brûler vif du moins symboliquement en cravatant autour du coup, enfin celui du "monument" érigé pour lui dans le Kivu si je ne m'abuse, d'un pneus enflammés consumera la tête comme pour dire: un traître, tripatouilleur" est pareille un poisson mort dont la tête pourri la 1ère et dégage ! Les jeunes exécuteurs danseront autour du président "monument"  brûlé vif sous l'oeil glauque, hagard d'une police fatiguée d'être la cible des projectiles, des pluies de briques et pierres.

C´est donc au tour du Sénat à la tête duquel trône un ancien mobutiste, d'avoir la sale besogne de se compromettre vis à vis des congolais si jamais, le projet de loi qui avait déjà, malgré des voix de protestations, était qualifié de recevable donc en examen, c'est donc aujourd'hui qu'il se prononcera sur son application voir son entrée en vigueur.Très attendu par la population, de la réponse du Sénat dépendra en quelque sorte le sort et même le comportement de la population qui se trouve depuis aux aguets. il s'agit donc là d'un baromètre qui donnera le coup d'envoie de la phase deux du bras de fer qui se trou à sa troisième journée plus celled'aujourd'hui, fatidique.Cette journée de démasquage jettera désormais un mur entre des partisans de la majorité et le reste soit, l'opposition.  

Le Sénat donnera-t-il son feu vert, le baptême de la trahison à cette loi fantôme oui ou non?

Si oui, le divorce de deux institutions d'avec la population la sera officiellement prononcé et entrera dans sa phase la plus critique. Ainsi donc, il ne reste pas beaucoup de temps aux députés et sénateurs "corrompus au billets verts"de tourner la veste au cas ou tout basculait. C'est donc une posture très inconfortable qui ne tardera pas à voir des masques tomber et se fracasser laissant apparaître des véritables visages des traîtres de la constitution et l'on pourra enfin dire:"Cette fois ci, c'est une guerre toute déclarée qui commence!"

À suivre...

K.Ilus