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29 mai 2015

L'Amérique du Sud derrière Blatter, le patron du football

FOOTBALLFIFASPORTS
Publié le 06-03-2015 Modifié le 06-03-2015 à 12:55
L'Amérique du Sud derrière Blatter, le patron du football
mediaSepp Blatter (droite) aux côtés du président de la Conmebol Juan Angel Napout le 3 mars à Asuncion.DR

Le congrès de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) avait un air de campagne électorale, mercredi 4 mars, à Asuncion. A trois mois de l'élection du prochain président de la Fédération internationale (FIFA), les quatre candidats avaient fait le voyage, dont le patron actuel, Joseph Blatter, bien décidé à s'assurer le soutien d'un de ses fiefs traditionnels. Mission accomplie.

L'Amérique du Sud soutient toujours le président de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis le règne du Brésilien Joao Havelange, qui a présidé la FIFA de 1974 à 1998. Une fidélité qui a permis à la Confédération sud-africaine de foot (Conmebol) d'exercer une influence considérable au sein de la Fédération internationale, malgré son faible poids électoral (elle ne compte que dix pays affiliés). Une influence longtemps incarnée par deux hommes : l'Argentin Julio Grondona et le Brésilien Ricardo Teixeira. Ces derniers avaient ainsi été encore très actifs au dernier Congrès électif de la FIFA en mai 2011.

Depuis, Joseph Blatter, le président de la FIFA depuis 1998, a perdu ses deux grands alliés sud-américains. Le président de la Fédération argentine est décédé en juillet dernier. Un décès survenu peu après la démission de Teixeira et celle de l'ancien président de la Conmebol, Nicolas Leoz. Les deux hommes ont été balayés par les affaires de corruption qui secouent la FIFA depuis la désignation du Qatar comme pays organisateur de la Coupe du monde 2022

Dans ces conditions, le déplacement de Joseph Blatter à Asuncion, au Paraguay, pour le Congrès 2015 de la Conmebol, n’a pas été, comme jadis, une virée en terrain conquis. L'actuel patron du foot mondial était carrément en campagne, « marqué de près » par ses trois concurrents à l'élection à la présidence de la FIFA, le 29 mai prochain. Il s'est d’abord employé à adouber le Paraguayen Juan Angel Napout, nouveau chef de la Conmebol, investi en bonne et due forme le 4 mars et qui siégera désormais au Comité exécutif de la FIFA. Blatter s'est ensuite empressé d'assurer à ses hôtes que l'Amérique du Sud continuera à bénéficier de son quota de 4 à 5 places (1) en phase finale de Coupe du monde. Un sujet très attendu dans les rangs sud-américains.

Les adversaires de Blatter n'ont pas pesé lourd

Des efforts payants de la part de Blatter, puisque l'Amérique du Sud, sans avoir pris une position officielle et publique, le soutiendra encore une fois le 29 mai. Une position qui ne surprend guère ses trois concurrents, qui ont démarré leur campagne dans un terrain difficile. Pour le Portugais Luis Figo, le Néerlandais Michael van Praag et le Jordanien Ali bin Al-Hussein, l'essentiel n'était sans doute pas de séduire la Conmebol, une mission quasiment impossible. Ils ont simplement profité de leur séjour à Asuncion pour multiplier les rencontres, les interviews, pour se faire connaître et pour marquer les esprits.

Ainsi, Michael van Praag a défendu l'idée d'une augmentation du nombre de pays participant à la phase finale de Coupe du monde. Il suggère de passer de 32 à 40 équipes, tout en respectant la durée actuelle de la compétition. Luis Figo a proposé, lui, de passer à 48 pays en phase finale. Des idées qui ne risquent toutefois pas de faire basculer le soutien traditionnel de la Conmebol à Blatter.

Le racisme au centre des débats

En marge des affaires institutionnelles, le Congrès de la Conmebol a par ailleurs été dominé par un sujet que Blatter a qualifié de « plus grand problème actuel du football » en Amérique du Sud : le racisme et les discriminations. Les incidents sont en effet devenus monnaie courante dans certains pays de la région, comme l'a prouvé le week-end dernier le cas du joueur international panaméen Luis Tejada. Tejada, qui évolue dans le club péruvien de Juan Aurich, a dû faire face à des insultes racistes tellement massives lors d'un déplacement à Cusco, qu'il a fini par lancer un ballon vers les supporters qui s'acharnaient sur lui. L'arbitre, au lieu de le protéger, l’a alors sanctionné avec un carton jaune. Cet avertissement a provoqué le départ de Tejada en plein match vers les vestiaires. Son équipe, qui avait déjà effectué tous les remplacements de joueurs autorisés, a dû finir la rencontre à dix contre onze.

Malgré la gravité des faits, le club adverse, Cienciano, n'a été condamné qu'à jouer un match à huis-clos et à 12 000 dollars d'amende. Une sanction trop légère pour Joseph  Blatter. Ce dernier a déclaré que pour faire face à ces comportements, il faudra faire preuve de courage et de sanctions bien plus sévères à l'encontre des clubs dont le public est fautif. Il a ainsi évoqué le retrait de points en championnat ou une éventuelle relégation en division inférieure dans les cas les plus graves. Une prise de position qui contraste avec l'impuissance souvent manifestée par le même Blatter dans le passé sur le sujet.

Le Congrès de la Conmebol a également fait la part belle à la Copa America 2015 (11 juin au 4 juillet au Chili), la compétition centenaire opposant les équipes nationales du sous-continent. Un tournoi durant lequel les Sud-Américains souhaitent introduire une petite révolution : la possibilité d’effectuer un quatrième remplacement de joueurs lors des prolongations d’un match. Une innovation qui n'a pourtant pas été retenue par le récent Congrès de l'International Board – l’instance qui détermine et fait évoluer les règles du football – et que Joseph Blatter ne pouvait donc pas entériner. Compréhensifs, ses hôtes ont donc enterré ce projet.

En revanche, ils ont promis de participer au tirage au sort des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, le 25 juillet prochain à Saint-Pétersbourg, au même titre que les autres confédérations. En effet, depuis la mise en place d'une éliminatoire opposant toutes les équipes sud-américaines en matches aller et retour, la Conmebol organisait le programme des matches sans passer par un tirage au sort. De quoi satisfaire celui qui espère encore présider aux destinées de la FIFA lors de la prochaine Coupe du monde en Russie.

 

 

SPORTS FOOTBALL FIFA JORDANIE 
Publié le 06-01-2015 Modifié le 06-01-2015 à 17:47
Le Jordanien Al Hussein défiera Blatter pour la présidence de la Fifa
mediaAli Bin Al Hussein (à gauche) et Sepp Blatter.REUTERS/Muhammad Hamed

Ali bin Al Hussein a annoncé sa candidature à la présidence de la Fifa. Si le dirigeant jordanien a peu de chances de l’emporter, son geste met un peu plus en lumière les dissensions au sein de la confédération dirigée par Joseph Blatter, actuellement éclaboussée par des affaires. Ali bin Al Hussein a notamment reçu le soutien implicite de Michel Platini.

Le prince jordanien Ali bin Al Hussein a annoncé mardi sa candidature à la présidence de la Fifa face au sortant Joseph Blatter, affirmant vouloir redorer le blason de la Fédération internationale de football éclaboussée par des affaires de corruption.

Agé de 39 ans, le prince Ali, vice-président de la Fifa pour l'Asie et membre du Comité exécutif de la Confédération asiatique de football (CAF), a fait cette annonce dans un communiqué officiel et sur son compte Twitter. « Je me porte candidat à la présidence de la Fifa parce que j'estime qu'il est temps de sortir des polémiques internes pour revenir au sport », a-t-il dit. « Cela n'a pas été une décision facile. Elle est le fruit d'une longue réflexion et de nombreuses discussions avec des collègues respectés à la Fifa », a-t-il ajouté.

Le prince a implicitement éreinté la gestion controversée du Suisse Joseph Blatter. Le football mondial, a dit le prince Ali, « mérite une gouvernance de classe mondiale ». La Fifa doit être « une organisation de service et un modèle d'éthique » et « le message que je n'ai cessé d'entendre est qu'il est temps pour un changement », a-t-il ajouté.

L'élection présidentielle à la Fifa se tiendra dans le cadre du congrès électif de Zurich (Suisse) le 29 mai 2015. Les candidats ont jusqu'au 29 janvier 2015 pour se déclarer. Blatter, 78 ans, président en exercice depuis 1998 et candidat à un cinquième mandat, fait figure d'archi-favori. Le troisième candidat, Jérôme Champagne, ex-vice secrétaire général de la Fifa, n'a aucune chance sur le papier. Si les chances de Champagne sont quasi-nulles, celles du prince Ali sont minces.

Une candidature légitime selon Michel Platini

Les Européens sont hostiles à Blatter, mais ce dernier a reçu à Sao Paulo en juin des signaux positifs de cinq des six confédérations composant la Fifa (Asie, Afrique, Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes, Amérique du Sud, Océanie et Europe). Blatter avait même été gratifié de standing ovations de la part de délégués de l'Asie et de l'Afrique, où il jouit d'une grande popularité après l'organisation en 2010 de la première Coupe du Monde sur ce continent, en Afrique du Sud. C'est là un handicap pour le prince Ali : la Confédération asiatique dont il fait partie a déjà affiché son soutien à Blatter.

Le prince Ali aura-t-il le soutien des Européens (54 Fédérations sur les 209 affiliées à la Fifa) ? « Je connais bien le Prince Ali. Il a toute la légitimité pour occuper les plus hautes responsabilités. Nous allons maintenant attendre ses propositions et son programme pour l'avenir du football », a commenté Michel Platini, président de l'UEFA, dans un communiqué transmis à l'AFP.

Seul en mesure de menacer Blatter, Platini avait annoncé en août qu'il ne briguerait pas le poste suprême, préférant se représenter pour un troisième mandat à la tête de l'UEFA.

Si Blatter se dirige en théorie vers un cinquième mandat dans un fauteuil, l'exercice du pouvoir ne sera pas de tout repos. Les dossiers des conditions d'attribution du Mondial-2018 à la Russie et du tournoi 2022 au Qatar planent sur sa présidence et ne sont toujours pas réglés.

Une enquête interne sur l'attribution du Mondial-2022 a été ouverte et Michael Garcia, ex-procureur fédéral de New-York, a rédigé un rapport qu'il a livré le 5 septembre à la chambre de jugement du comité d'éthique de la Fifa. In fine, il devait justement revenir à Garcia, président de la chambre d'instruction du comité d'éthique de la Fifa, de demander d'éventuelles poursuites mais il a démissionné de son poste en décembre en dénonçant des manques de transparence de la part de l'instance.

Blatter a promis que le rapport Garcia serait publié « sous une forme appropriée », ce qui laisse supposer que la Fifa ne publiera pas l'intégralité du document, au grand dam de son rédacteur.

(Avec AFP)
 


Poutine accuse les États-Unis de vouloir contrôler la Fifa
INFOS
Vladimir Poutine

Le président russe, Vladimir Poutine

Le président russe reproche à Washington de chercher, dans le scandale de corruption qui secoue la Fifa, à empêcher la réélection de Joseph Blatter à la tête de la Fédération internationale de football.

Condamné par l’Europe et les États-Unis, Sepp Blatter peut au moins compter sur un ami de poids: Vladimir Poutine. Jeudi matin, le président russe a ostensiblement pris la défense de l’institution footballistique en dénonçant l’ingérence de la justice américaine, et donnant ainsi à son intervention des accents de guerre froide en version sportive. «Le fait que ces arrestations soient commanditées par le côté américain dans une accusation de corruption semble très étrange. Corruption de qui? De fonctionnaires internationaux», s’est étonné le chef du kremlin. Et celui-ci d’ajouter: «Certains d’entre eux ont peut-être enfreint quelque chose, mais ceci n’a aucun rapport avec les États-Unis. Voici encore une tentative claire (de Washington, NDLR), d’étendre sa juridiction sur d’autres états». Plus tôt, le quotidien gouvernemental Rossiskaya Gazeta avait accusé les États-Unis de vouloir «contrôler la Fifa».

Le procureur de Brooklyn a beau avoir démenti l’existence d’un quelconque lien entre les interpellations de sept hauts dirigeants de la FIFA et l’attribution de la coupe du Monde à la Russie, en 2018, Moscou se sent directement visé par ces opérations. Comme si dans l’esprit du Kremlin, le sort du patron de la Fifa était lié à celui de la future compétition russe.

« Sepp Blatter avait toutes les chances d’être élu vendredi et nous savons toute la pression qui a été exercé sur lui dans le but d’interdire l’organisation de notre coupe du monde » Vladimir Poutine

«Sepp Blatter avait toutes les chances d’être élu vendredi et nous savons toute la pression qui a été exercé sur lui dans le but d’interdire l’organisation de notre coupe du monde», a dénoncé Vladimir Poutine. Selon lui, il s’agit d’«une très grossière violation des règles de fonctionnement des organisations internationales». Officiellement, c’est la justice suisse qui, en mars, a lancé une enquête sur l’attribution de l’événement à la Russie en 2018 et au Qatar, en 2022.

Le ministre russe des sports, Vitaly Mutko, également membre du comité exécutif de la Fifa a assuré que ces démêlés judiciaires n’auraient aucune incidence sur la compétition russe. La préparation de celle-ci, tout comme celle des jeux olympiques de Sotchi en 2014, donne néanmoins lieu à de nombreux retards. La moitié seulement des chantiers seraient actuellement dans les délais. Trois stades seraient aujourd’hui prêts sur les douze attendus. Le stade du Zénith de Saint-Pétersbourg, en particulier, dont la construction a débuté en 2006, accuse un retard de 35 jours. Selon le quotidien Vedomosti, les organisateurs russes songent à imposer des amendes de 2 millions de roubles aux maître d’œuvre pour chaque jour de retard (36.000 euros). La Fifa, justement, a suggéré au gouvernement russe de réduire de onze à neuf le nombre de villes organisatrices. Vladimir Poutine s’oppose à cette idée.

Par Lefigaro

 

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