Europe : La Grèce face au diktat et au chantage

Publié le 04 novembre 2011 par Kaisa Ilunga

Auteur:  de Paris

 

 

Sarkozy et Merkel

Le vaudeville tragique de l’Europe vire au déni de démocratie. Comme un gamin, avec le mépris et l’arrogance qui va avec, Angela Merkel la chancelière allemande et Nicolas Sarkozy le président français ont convoqué, hier, le premier ministre grec Georges Papandréou, en marge du G20 de Cannes. Le référendum sur l’aide européenne à la Grèce devrait avoir lieu le 4 décembre, a déclaré mercredi le Premier ministre George Papandreou, se disant confiant dans une victoire du « oui ».

En réalité, si le « non » passe, la Grèce sort de l’euro. Dans son sillage, l’Europe et les banques plongeront. C’est la conséquence d’un manque de démocratie criard. En effet, lorsqu’un dirigeant européen est élu, il prend ses électeurs pour des cons en cédant son pouvoir à la Finance mondiale. Alors, parler de moralisation, de République irréprochable et tutti quanti est une escroquerie. Prendre ses électeurs pour des gobe-mouches est la règle.

L’Europe et le FMI refusent donc de verser les huit milliards d’euros prévue dans le premier plan de soutien avant la tenue d’un référendum, annoncé par Georges Papandréou. Un « non » des Grecs entrainerait un défaut de paiement. Ça paraît donc inévitable, car Athènes a besoin de ces liquidités avant mi-décembre pour payer ses fonctionnaires et ses pensions de retraite. Visiblement donc, les Grecs, si le « non » est plébiscité, auront préféré mourir debout que de vivre couché [coucher].

Menace et ultimatum de la dictature de la Finance: « Nous ne voulons pas engager l’argent du contribuable européen, du contribuable français, du contribuable allemand, si les règles adoptées le 27 octobre ne sont pas respectées », a martelé Nicolas Sarkozy, lors d’une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel. Un chantage inacceptable. Demain le Portugal, l’Espagne et les Espagnols qu’on nommera Espingouins pour les moquer, l’Italie ? Hélas, la France n’est pas à l’abri, malgré les salmigondis de Nicolas Sarkozy à l’encontre de la Grèce…Ironie du sort: la Chine …menace de ne pas aider l’Europe et son euro.