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"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
20 novembre 2011

ARTHUR KALOMBO - USA: DÉCORTIQUE : LA TRIBU

Par Arthur Kalombo

La notion de tribu a été édulcorée depuis la colonisation et demeure confuse dans la tête de jeunes générations congolaises d'aujourd'hui. Cette jeunesse qui a entendu parler de toutes les disputes sur les tribus en est arrivée a croire qu'il y avait de mal dans la tribu au point de clamer tout haut que celle-ci était démodée, qu'elle empêchait la modernité du peuple congolais.

Avant d'aller plus loin dans mon expose, voyons ensemble quelle est la signification du mot tribu tel qu'interprétée dans les dictionnaires.

1. American Heritage College Dictionnary :

A unit of social organization consisting of a number of groups who share a common ancestry, culture and leadership.

Une unité de l'organisation sociale composée d'un nombre des groupes qui partagent la lignée ancestrale, la culture et le leadership communs.

2. Le Petit Larousse Illustre:

Groupement de familles homogène aux plans linguistique, politique, social et culturel, que certains considèrent comme une subdivision d'une ethnie, et d'autres comme un simple équivalent de l'ethnie.

3. Robert Méthodique

a.Division du peuple romain, des peuples grecs.
b. Groupe social et politique fonde sur une parente ethnique réelle ou supposée , chez les peuples primitifs.

4. The World Book Encyclopedia

Tribe is a group of people who live in a particular place, speak the same language, and obey a chief or elders. Its members have a common way of life and are usually related, although some persons may be adopted as members. The tribe is one of the earliest forms of society. The tribal system still includes most of the African peoples, many of the peoples of the Pacific Islands, the Aborigines of central Australia, and various American Indians in Central, North, and South America.

La tribu est un groupe de peuples qui sont sédentaires dans une contrée donnée, parlent une même langue et obéissent a l'autorite d'un chef ou des anciens. Les membres de la tribu ont le même mode de vie et sont généralement parentes. La tribu est l'une des plus anciennes formes de société humaine. Le système tribal concerne encore de nos jours la plupart des peuples d'Afrique, plusieurs peuples des îles du Pacifique, des Aborigènes de l'Australie du centre et bon nombre des tribus d'Indiens des Amériques du Nord, Central et du Sud.

Comme on peut le constater, la constitution de la tribu semble rendue vague ou même traitée a titre péjoratif limitée aux peuples primitifs d'Afrique, d'Australie et d'Amerique. Ceux qui refusent de se reconnaître comme membres de tribu caractérisent les tribus grecques par exemple comme étant des peuples parce que occidentales. La est tout le problème.

Les Alsaciens, les Bretons, les Auvergnats, les Parisiens, les Flamands, les Bruxellois, les Prussiens, les Bavoirois, les Irlandais, tous les groupes régionaux aux Etats-Unis sont des peuples et non des tribus. Pourtant le dictionnaire reconnaît que la tribu est une des plus anciennes formes de la société humaine y compris celles des rédacteurs de ces dictionnaires.

LE CONGO ET SES TRIBUS

Pour nous qui sommes membres de nos tribus bien que nous ayons tendance, au nom de l'acculturation, à nous en éloigner, la tribu reste la cellule de base d'un peuple et qu'il n'y a pas d'insulte à être membre d'une tribu au même titre qu'être membre d'une famille dont la juxtaposition à d'autres familles forme la tribu.

Il est établi que la famille est la cellule de base d'une société. En s'elargissant, la famille forme des clans lesquels, soudés selon le lignage, forment la tribu. Un exemple de cette pureté de tribu issue de l'élargissement de la famille en Afrique est celui du Swaziland ou pays des Baswati. Une seule tribu avec une seule langue forme le peuple et la nation swazie.
N'eut été l'émigration des Zoulous, fuyant la fureur de Chaka Zulu à la suite de la trahison de son cousin Ndingani, ceux qu'on appelle Ndebele, le Zimbabwe aurait été « Shonaland » avec ses 90% de l'éthnie Shona du pays.

J'ai été en Alsace et j'ai entendu parler l'alsacien qui n'a aucune ressemblance avec le francais. Mais alors pas du tout. A cela, il faut ajouter un mode de vie différent de celui des autres Francais. La langue francaise, originaire de l'Ile de France – la cathédrale Notre Dame de Paris est sur l'Ile de France, considérée comme le fief d'origine du peuple – non la tribu – de Paris, est le ciment entre les peuples de France.

Le peuple d'Israel est composé de 12 tribus selon la bible et les dictionnaires en parlent. A voir la capacité intellectuelle et technologique des Juifs, qui pourra dire que le peuple d'Israel est composé de peuples primitifs? Dans tous les pays du monde, vous avez l'extension de la famille qui a donné naissance aux peuples lesquels ont constitué des nations lesquelles, à leur tour, ont adopté d'autres clans et peuples pour constituer des dynasties. Le cas de nos peuples qu'on a appelés empires Lunda, Luba, Kete, Kuba, Royaume Kongo, etc…se retrouvent également dans le monde entier.

Ces peuples vivaient en harmonie comme notre histoire – pas celle deformée par la colonisation pour le besoin de la cause- nous l'apprend. L'ennui en est que la colonisation qui prétendait avoir apporté la civilisation aux indigènes, après avoir mis les gens à l'école, formé des cadres devenus des acculturés à l'occidentale, les anciens colonisateurs continuent de considérer leurs anciens élèves des peuples primitifs. Quelle contradiction !


LA COLONISATION

Bien qu'ayant apporté la notion de l'Etat dit moderne qui nous a permis de rentrer dans le concert des nations, la colonisation était un business qui devait procurer des matières premières à la métropole. La colonisation n'avait que faire de ces peuples primitifs qu'elle avait qualifiés péjorativement de peuplades sauvages sans aucune culture- entendez culture à l'occidentale-.

Elikia M'Bokolo, dans Le Conflit Belgo-Zairois, décrit la pensée belge en matière de colonisation du Congo, « Colonie Modèle » dans le Conflit Belgo-Zairois pages 32/33 :

« Il fut un temps où nous nous imaginions que nos sujets africains pourraient s'assimiler rapidement et sans grande difficulté les principes essentiels de notre culture européenne et nos conceptions du droit public. Cela devait se faire, pensions-nous, par l'exemple et par des prescriptions légales appropriées, par l'enseignement, par la concersion religieuse, par les bons conseils…Telles étaient nos illusions...Notre pensée politique est nourrie d'abstractions, de principes , de textes et de règles : droit, liberté, progrès, justice et égalité. Le nègre, au contraire, ne possède pas de conceptions abstraites, il ne connaît que des actes et des faits…La mentalité indigène est peuplée de fantômes(…). Tenant compte de cette mentalité particulière, notre politique à l'égard de nos sujets noirs est basée sur le respect de leurs institutions. Nous nous appliquons à diriger les nègres, conformément à la tradition de leur propre race et dans leur langue…En d'autres mots, nous ne nous obstinons pas à vouloir former une imitation d'Européen, un Belge Noir , mais un Congolais meilleur, c'est-à-dire un nègre robuste, bien portant et travailleur, fier d'une tâche consciencieusement accomplie, respectueux de la collectivité à laquelle il appartient, un nègre conscient de ses devoirs vis-à-vis de ses congénères et vis-à-vis de l'autorité et ne négligeant de remplir ni les uns ni les autres »
Après nous avoir formés à la civilisation dite moderne, les colons belges vont nous qualifier de faux noirs . Lisez plutôt:

« Ces demi-savants qui, fiers du pauvre bagage dont leur faible cerveau est garni, sont tentés de se croire les égaux des Blancs et capables de les remplacer. Ces pauvres faquins, mécontents de ce que leur prétendu mérite n'est pas reconnu, sont fort exposés à laisser envahir leur esprit par ces idées subversives d'origine étrangère qui s'infiltrent dans le pays où ils peuvent devenir, si on y veille, des fauteurs de trouble. »

Dès lors on peut comprendre pourquoi les Congolais sont déboussolés ne sachant vraiment pas ce qu'ils sont et où sont-ils. Des théories acquises qui ne se réflètent pas dans les actes ne les avancent à rien. Une idée meilleure soit-elle, non mise en pratique, ne vaut rien. Le nombre des diplômes ne veut rien dire si sur le terrain on ne peut pas vous mesurer au nombre de vos diplômes. Ce n'est pas la jalousie des multiples diplômes, mais le questionnement sur leur savoir-faire.

Mais parce qu'il fallait faire amende honorable pour corriger les exactions de la bande à Léopold II qui avait exterminé en un quart du siècle plus de Congolais qu'en un siecle d'esclavage - ces chiffres sont donnés par un ancien missionnaire britannique au Tanganyika- Tanzanie – dans son ouvrage intitulé « La Tierce Eglise -, la Belgique va entreprendre de donner une belle image de la colonisation qu'elle va, malheureusement, perdre sous la poussée de cette même communauté internationale qui, après avoir créé les Nations Unies avait inclus un article sur la libération des nations non-autonomes sans les appeler colonies. Le fait d'avoir signé la Charte des Nations-Unies, la Belgique s'engageait à son insu sûrement, à libérer sa colonie en 1960.

Comme on le voit, ni Léopold II – qui du reste, ne mettra jamais ses pieds au Congo- ni la colonisation belge, personne n'avait l'idée de créer un peuple uni avec un esprit national. Cela faisait deux opportunites ratées. Mais ayant géré le Congo par le truchement des chefs médaillés ou coutumiers tronant sur leurs tribus respectives dont ils tiraient la reconnaissance de leur pouvoir, la Belgique va utiliser ces tribus pour attiser le feu pour retarder l'indépendance. Le tribalisme va être utilisé pour boycoter l'octroi de l'indépendance en prétextant l'immaturité des peuples noirs à s'autogouverner comme fera plus tard les Sud-Africains sous pression pour laisser les noirs diriger le pays.

La colonisation belge va exploiter le tribalisme pour :

1. Apprendre à connaître les indigènes et comment les maitriser pour la meilleure production pour ne pas dire l'exploitation. Diviser pour régner en insistant sur l'orgueil des uns contre les autres afin de créer des antipathies à mettre au profit de la division. C'est à partir de là qu'est né le tribalisme tel que nous le connaissons à ce jour.
2. En 1959, sous pression de la communauté internationale et le développement des événements après l'exposition universelle de Bruxelles en 1958, la Belgique va entamer dans la précipitation le processus démocratique et organiser des élections communales basées sur les asssociations tribales et folkloriques d'où sortiront des délégués pour la fameuse Conférence de la Table Ronde à Bruxelles à la fin de l'année 1959. Il faut reconnaître un seul parti politique, le MNC dans sa forme originale avant sa scission entre les Ailes Lumumba et Kalonji.
3. Ce sont ces mêmes tribus que la Belgique va opposer pour créer la politique de la terre brûlée afin de convaincre les promoteurs des indépendances dans le Tiers Monde qu'il n'était pas encore temps pour ces peuples primitifs de se gouverner.

L'INDEPENDANCE

Lorsque, malgré tout, l'indépendance est accordée grâce à la pugnacité des leaders congolais et surtout la pression internationale qui avait son agenda pour le futur ex-Congo Belge, la Belgique va jouer sur les sensibilités tribales une fois de plus pour soustraire le Katanga de la même manière que Ian Smith voulait faire de la Rhodésie du Sud et les Français- les Pieds Noirs- de l'Algérie.

La Premiere République va connaître l'instabilité due au tribalisme et ne connaîtra un peu d'accalmie qu'avec la Conférence de Luluabourg sous l'égide des Nations Unies qui va voir l'institutionalisation du tribalisme. C'est moi qui souligne. Institutionalisation parce que les provinces qui vont être délimitées à cette conférence rencontrent les vœux des tribus ou groupes des tribus qui presque toutes vont y trouver leur compte. Le Gouvernement de Salut Public avec 16 ministres chapeautés par Moise Tchombe va organiser les élections législatives qui seront remportées par ce dernier à la tête de la Coalition politique CONACO. C'était le plus beau moment de la démocratisation du Congo n'en déplaise à ceux qui crient aujourd'hui que la démocratie est née il y a deux jours.

C'est justement le moment que Mobutu et ses parrains choisissent pour arrêter le processus démocratique avec son coup d'Etat de novembre 1965.
Malgré que Mobutu avait eu tous les atouts pour créer un peuple congolais, il a préfére suivre la voie que ses anciens maîtres, les Belges, avaient tracée, à savoir, le tribalisme et le régionalisme en plus de la dictature. Le favoritisme régionaliste va placer des gens qu'il ne faut pas à la place qu'il faut et la bouillabaise était servie. Avant moi, c'était le chaos, après moi, ce sera le déluge. Le nationalisme zairois authentique était le fonds de commerce pour aveugler les Congolais ex Zairois et pourtant un peuple congolais serait né de cet élan nationaliste de facade mais réel pour les Zairois ! La carte ethnographique du Zaire dans les Services de Sécurité avait la zone d'habitat des Baluba hachurée en rouge avec légende : « Zone Dangereuse ». C'est le journaliste Dungia, ancien membre de l'AND qui écrira un livre intitulé « L'Argent de Mobutu ou Mobutu et l'Argent » dans lequel il brosse le lavage de cerveau des Bangala par Mobutu qui a passé 32 ans du pouvoir à gérer les Baluba plutôt que le Zaire. Passons.

A la chute du vieux Marechal Mobutu, l'AFDL amène Laurent Désiré Kabila avec dans sa suite une forte colonie des Katangais. C'est le régime des Katangais qui va remplacer celui des Bangala. A chaque régime la coloration tribale de son leader. La Premiere République avait la coloration Bakongo à cause de Kasavubu.

Laurent désiré étant remplacé par Joseph Kabila, les originaires du Kivu se mettent débout et se partagent le régime avec les Katangais. L'espoir de voir l'avènement d'un régime nationaliste congolais, parti avec Lumumba, n'est pas encore devant la porte.

C'est devant cette mauvaise interprétation de la tribu que bon nombre des jeunes aujourd'hui sont dans la confusion ne sachant pas quel est le vrai sens de la tribu et ce qu'elle représente comme valeur.
A ces jeunes, je poserai une seule question, celle de savoir quelle valeur ils accordent à leur famille propre. Et quand ils auront répondu, ils comprendront le sens de leur tribu qui n'est ni une maladie incurable ni une malédiction mais plutôt leur cellule de base humaine comme ils en ont déjà créées eux-mêmes.

Ayant été négativement exploitée, la tribu a pris une connotation rébutante pour ceux qui ne comprennent pas que leur société dans laquelle ils évoluent a commencé par une cellule de base qui est la famille et que celle-ci en s'étendant a donné la tribu. L'image négative de la tribu avec toutes les conséquences est restée très vivace dans la tête des générations. Il faut le reconnaître que lorsqu'on a été privé d'un avantage quelconque parce qu'originaire d'une telle ou telle tribu, cela on ne l'oublie pas facilement. Mais force est de se surpasser pour considérer cela comme des erreurs qui doivent nous servir à bâtir un avenir meilleur.

L'ASPECT POSITIF DE LA TRIBU

Comme dit plus haut, la tribu à elle-même n'a pas besoin d'être considérée d'une manière biaisée. Elle est l'émanation de nos familles dont nous sommes membres et quelle que soit la situation nous ne pouvons pas nous départir de nos familles dont nous tenons nos origines. C'est un faux débat que de parler de tribu comme bonne ou mauvaise.

Pourquoi telle tribu serait-elle meilleure par rapport à l'autre ? C'est comme pour dire à un ami que sa famille ne vaut pas la peine par rapport à la vôtre. Qui peut dire cela de la famille de son ami ? Mais cette famille-là appartient à un groupe de familles qui forment un clan et par-là même une tribu. Si vous respectez la famille de votre ami, vous pouvez également respecter sa tribu et même l'aimer comme vous aimez votre ami. N'aimons-nous pas nos belles-familles parce que nous aimons nos époux ou nos épouses ?

Si les peuples dits civilisés de l'Occident ont rayé le mot tribu de leur vocabulaire, c'est par convention estimant s'être émancipés depuis longtemps. Puisque ce sont ses mêmes peuples de l'Occident qui nous ont amené la civilisation d'après leurs propres dires et écrits, pourquoi alors ne pouvons-nous pas rejeter, par consensus, le mot tribu de notre langage et le remplacer par celui du PEUPLE ? Peuple Yaka, Peuple Lunda, Peuple Kuba, Peuple Anamongo, Peuple Luba, Peuple Kongo etc…

Ceux qui utilisent le terme Peuples Congolais, Peuples du Congo, Peuples Rdcongolais ont raison de le faire parce qu'estimant que toutes les tribus congolaises sont en fait des peuples que la colonisation, pour des raisons d'hégémonie psychologique, avaient préféré tribu au peuple voire peuplade.

Personnellement, j'opte pour le Peuple Congolais. La raison réside dans le fait que je me suis assigné une mission, celle d'éduquer, de faconner par civisme le mental du Congolais afin de produire un seul peuple congolais au lieu des peuples congolais. Une nation ne peut avoir qu'un peuple et non plusieurs. C'est un long processus mais il faut commencer un jour.

Puisqu'on peut orienter un peuple dans un sens ou dans un autre, tenter l'expérience ne serait pas une mauvaise initiative surtout si les gourvernants s'y attelent.

COMMENT Y PARVENIR ?

1. Etant donné que tous les peuples du Congo, à l'heure actuelle, possèdent pratiquement des cadres dans toutes les sciences humaines, sociologie, éthnologie, psychologie, droit, éducation, éthique anthropologie, politique etc… la tâche serait de mettre sur pied des Comités d'études pour évaluer les codes d'éthique de chaque peuple ou groupe de peuples par province. Organiser des débats à partir de ces comités avec en tête de fondre les us et coutumes acceptables de chaque groupe éthnique au niveau de chaque province. Eliminer ceux qui sont considérés comme caduques et obsolètes. Une sorte d'amandement aux constitutions ancestrales. La longueur de ce processus, sous tutelle du Ministère de l'Education, doit avoir un timing déterminé à l'avance pour ne pas s'éterniser.
2. Organiser une Commission Nationale issue des commissions provinciales pour un grand débat national avec la paritcipation des observateurs non membres des commissions susceptibles de palier a certaines lacunes des commissions. Le rôle de la presse devra être déterminant pour la vulgarisation du message de ce débat national.
3. A l'issue des travaux de la Commission Nationale, les juristes de la Commission peuvent élaborer un projet d'un nouveau code social à proposer au Ministère de tutelle pour avis et considérations à présenter au Conseil des Ministres avec tous les préalables dans ce genre de travail jusqu'à l'élaboration de la nouvelle loi sociale.
4. Une fois la loi promulguée, les experts de l'Education en matières didactiques pourront présenter, dans le cadre des affaires, des projets d'ouvrages destinés à l'Education Nationale qui en retiendra les plus probants. C'est ainsi qu'une nouvelle éducation civique va naître au Congo avec comme objectif, créer un seul peuple congolais non seulement politiquement parlant mais dans les faits réels en partant de nos mentalités, us et coutumes qui ne sont pas si sauvages que ca.
5. Suite à cette grande première dans le pays, mettre en place par le Ministère de la Culture un réseau des centres culturels congolais pour la vulgarisation de cette nouvelle culture destinés à remodeler la vision nationale de tous les enfants et élèves et également les adultes. Le temps d'une géneration, et le Congo aura une nouvelle géneration des citoyens aux idées réellement nationales et nos histoires décadentes de tribus qui nous ont retenus prisonniers du retard que nous accusons aujourd'hui auront été éradiquees.

En guise de conclusion, la IVe République, sera celle des experts, de l'élite. Il faudra penser à ce que l'on amènera au Congo en termes de technicité et de renovation pour la création d'emplois. Ce sera là l'Etat de Droit.

Arthur Kalombo

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