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"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
14 décembre 2011

RDC: LA CHASSE AUX KASAIENS REPREND DANS LE KATANGA

Reportage

 

MOISE KATUMBI SERAIT -T-IL TRIBALISTE ET COMPLICE DES TUERIES DES KASAIENS?



Les Dépêches de Brazzaville

- Conflit postélectoral : Les Katangais font la chasse aux Kasaïens

À Kamina, Likasi et Kambove, des actes présumés de xénophobie perpétrés contre les Baluba sont de plus en plus signalés.
Les informations en provenance du Katanga font état de la chasse aux non originaires de la province qu'auraient déclenchée les jeunes de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec), juste après la publication par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) des résultats provisoires de la présidentielle du 28 novembre. Les Kasaïens sont pris pour cible en raison de leur attachement à Étienne Tshisekedi, apprend-on des sources locales.

Si, dans la ville de Lubumbashi, ces velléités xénophobes n'étaient pas très perceptibles, elles l'ont été plus au contraire à l'intérieur des territoires, notamment à Kamina, Likasi, Kambove et ailleurs. D'après plusieurs témoignages, il ressort que plusieurs familles kasaïennes ont été violentées et contraintes au refoulement. Au quartier 82 de Kamina, a-t-on appris, des foyers entiers des Balubakat (autre appellation des Kasaïens résidant au Katanga), se sont réfugiés dans des familles d'accueil, au centre-ville.

Les plus malheureux étaient ceux qui n'avaient pas une solution alternative pour se mettre à l'abri des menaces dont ils étaient l'objet. Les locaux de la gare de Kamina étaient en passe de devenir le lieu de convergence de tous les Kasaïens chassés sans ménagement de leur domicile. Le hangar de la Direction générale des douanes et assises et deux autres de la Société nationale des chemins de fer ont servi de lieux de refuge à ces compatriotes.
Selon certaines indiscrétions, le premier groupe des ressortissants du Kasaï oriental et du Kasaï occidental avait déjà quitté le Katanga par train, dans la mi-journée du 10 décembre, pour Mwene-Ditu. D'autres - ils sont près d'une centaine - attendaient encore hier d'être évacués, entassés dans des conditions précaires sur ce site improvisé d'internement.
Les victimes, constituées en majorité des femmes et des enfants, vivent un véritable cauchemar, dépouillées de tout leur bien, indiquent des témoins. « Que des Congolais soient amenés ou appelés à quitter une province de la RDC au motif qu'ils appartiennent à tel ou tel parti politique n'est pas admissible », a déclaré le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, tout en invitant les leaders politiques à faire preuve de retenue en cette période postélectorale.

Le gouverneur a promis de se rendre sur les lieux dans les prochains jours afin de vérifier toutes ces allégations et, au besoin, prendre les mesures qui s'imposent. Ayant vécu en harmonie ces dernières années, les Katangais d'origine et les Kasaïens habitant le Katanga tentent là d'exhumer un passé lointain sur fond d'affrontements interethniques. Il appartient aux leaders politiques et à la société civile de préserver la paix sociale dans cette province, en développant un discours d'apaisement qui bannit toute forme d'exclusion, se convainquent maints analystes.

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