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"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
29 décembre 2011

RDC: La grogne d´un peuple affamé










 






 

Nouvelle crise en RDC autour
des legislatives
(7sur7 28/12/2011)


La tension provoquée en République démocratique du Congo
(RDC) par la réélection contestée du président Joseph Kabila a été contenue,
l'opposition ayant été empêchée de descendre massivement dans la rue, mais une
nouvelle crise se profile, autour du résultat des élections
législatives.

"La crise autour de l'élection présidentielle a été
circonscrite par les autorités, avec une répression discrète mais efficace. Et
l'opposition a manqué sa chance en ne sachant pas apporter la preuve des fraudes
massives qui ont eu lieu", souligne un expert de l'International Crisis Group
(ICG).

Les deux scrutins se sont déroulés le 28 novembre, mais alors que
le chef de l'Etat sortant, Joseph Kabila, a été proclamé vainqueur de la
présidentielle face à l'opposant Etienne Tshisekedi, les résultats des
législatives ne sont toujours pas connus.

Déjà une suspension
La
Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait même suspendu le 21
décembre la publication des résultats partiels, en attendant l'arrivée d'une
équipe d'experts américains et britanniques chargés de garantir la transparence
du processus.

Avant de faire marche arrière mercredi et de reprendre la
compilation des résultats, alors que les experts américains ne doivent pas
arriver avant début janvier, selon le département d'Etat.

"Nous devons travailler ensemble pour éviter (de renouveler) la situation d'incompréhension"
lors de la publication du résultat de la présidentielle, avait pourtant souligné
la semaine dernière le vice-président de la Céni, Jacques Djoli.

Deux
présidents?
Les habitants de Kinshasa plaisantent ou s'inquiètent ainsi
d'avoir deux "présidents": Joseph Kabila, sacré par la Céni et la Cour suprême
de Justice (CSJ), et Etienne Tshisekedi, qui s'est autoproclamé "président élu",
alors que de nombreuses irrégularités ont été constatées lors du scrutin par les
missions d'observation nationales et internationales.

Mais comme depuis
plusieurs semaines, la police a réprimé à nouveau vendredi toute tentative de
rassemblement des partisans de M. Tshisekedi, les dispersant à coups de gaz
lacrymogènes et contraignant l'opposant à "prêter serment" dans le jardin de sa
résidence.

De nombreuses contestations
La communauté internationale a
montré sa désapprobation avec une participation minimale lors de la cérémonie
d'investiture de M. Kabila le 20 décembre - un seul chef d'Etat étranger, le
président controversé du Zimbabwe Robert Mugabe, la Belgique, ancienne puissance
coloniale n'étant représentée que par son ambassadeur -, sans toutefois remettre
en cause l'élection.

Mais la crise électorale se prolonge à travers les
législatives, qui font l'objet de nombreuses contestations, bien que seuls les
résultats partiels d'une quarantaine de "centres locaux de compilation des
résultats (CLCR)", sur 169 - un par circonscription électorale -, aient été
publiés.

"C'est exactement le même hold-up que pour la présidentielle",
s'emporte le directeur de cabinet de M. Tshisekedi, Albert Moleka. "Le processus
électoral a perdu toute crédibilité et la Céni aussi".

Aide
techniqueFace à ces réclamations et aux menaces de l'Union européenne de
"réévaluer" son aide à la RDC si des progrès n'étaient pas réalisés, la Céni a
décidé d'accepter "l'aide technique" des experts étrangers.

Mais le
nombre et le mandat précis de ces experts restent flous, alors que les résultats
des législatives devaient initialement être annoncés le 13 janvier et que le
travail à acc omplir est immense - 19.000 candidats se disputent les 500 sièges
de l'Assemblée.

"C'est un peu bizarre de faire venir ces experts
seulement pour les législatives. Les deux élections se sont passées le même
jour, dans les mêmes bureaux de vote. On ne peut pas dissocier les deux
scrutins", estime M. Moleka.

"On pourra sauver les résultats
si..."
"Si les experts sont assez nombreux et qu'ils s'impliquent vraiment,
on pourra sauver les résultats des législatives", juge pour sa part le député
Thomas Luhaka, du Mouvement de Libération du Congo (MLC, premier groupe
d'opposition parlementaire).

"Il va y avoir une reconfiguration de
l'espace politique. Une hypothèse, c'est que certains partis de la majorité
présidentielle acceptent de se joindre à nous pour former une coalition
majoritaire", espère cet ancien proche du sénateur Jean-Pierre Bemba, le rival
malheureux de M. Kabila à la présidentielle de 2006. (belga)

 


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