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"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
1 janvier 2012

ARSENIJEVICH

ARSENIJEVICh, chevalier de la plume

                  et du microphone

Beau, grand, intelligent

jadis souriant, grand réalisateur, synchronisateur

à la télé-européenne dénommée Européen Télévision service

où nous travaillons ensemble, lui français et moi congolaise

Un paquet d´energie, jovial conséquent

-Salut le tout beau!

-Bonjour Arsene, quoi de neuf, il y a longtemps?

-Tout est vieux!

-Mais toi, tu n´as pas du tout changé?

-Pourquoi changerais-je?

-Comment fais-tu pour ne  point vieillir?

-Mais voyons, cela peu bien attendre

-Je suis encore assoiffé de vie,

croquant dans la vie jusqu´au noyau

à condition de ne pas se casser la dent

-Le temps de couvrir ma tête de

toute la farine de manioc ingurgitée

des années durant, n´a pas encore sonné

-Que ne donnerais-je pour arrêter le temps

 qui me dépasse et me laisse dans ma poisse

 et que j´essaye de transformer en mirage?

-Qu'est-ce que tu deviens, tu bosses?

-Ben, je fais avec ou sans salaire et toi?

-Moi, je suis solitaire, elle m´a quitté

-Quoi de plus normale, une te quitte

deux, te récupère et te remette en danger d´amour!

-Bon, disons que j´ai une nouvelle amie

-Mais alors, pourquoi tu dépéris?

-Non, ce que j´essaye de m'accrocher...

-Mais voyons, tu te laisses aller, tu te négliges

-Est-ce quelle mérite ton veuvage, ta tristesse, elle te laisse tomber

telle une peau de banane et tu passes ton temps à te gaver de lambeaux de souvenirs?

-Non, bon qu'est-ce que tu veux, c´est la vie

-Mais c´est la déprime,tu ressembles à une peau de chagrin et ce, à vue d´oeil

cheveux gris, visage buriné de rides, tu es pourtant beau et pétillant de bonne santé!

ben, qui vois je en face de moi, un gars triste, fatigué, au désespoir

Mais Kaisa, dis moi, comment tu fais pour rester aussi longtemps le même

tu veux vraiment savoir, connaître ma recette?

 Moi, je n´essaye point de ruminer des insuccès, de penser aux factures non encore payées, à la femme  et que sais-je encore...

je les ignore, factures impayées et autres

les naufrages d´amours malades

ne me dépasse, je ne les an tassent

m´en passe, je ne veut point patauger dans ma poisse, tout s´efface

Mon cher Arsenijevic, la vie est courte

tu t´injectes une dose de joie

de vivre et tout ira comme dans le meilleur des mondes!

 Mélancolie?

Solitude, l´incertitude des travailleurs libre ou indépendants

c´est le dernier de mes soucis et d´ailleurs, en ce qui te concerne,

tu trouves toujours du boulot à la voix de l´Allemagne n´est-ce pas?

 T´es plus chançard que beaucoup d´entre nous d´ailleurs car depuis que nous travaillons ensemble, tu as toujours eu du boulot et pourtant, la France n´est pas du tout loin à partir de Bonn, tu peux t´y rendre à pied tandis que moi, il me faudra payé un billet d´avion pour rejoindre l'Afrique et n'y arrivé que huit heures après alors pourquoi, dis moi pourquoi autant de soucis, pourquoi te fais-tu autant de mauvais sang? 

Il ne brille point d´ étincelles dans tes yeux?

Cette femme, ton ex, est t-elle plus belle et bonne que nos mère chérie?

tu as vécu de tout ton saoul, alors aux oubliettes tes romans aux pages déchirées

vas y caresse ta progéniture, c´est ta fortune,  tes gosses pourtant grands

quant à la femme, faites en le dernier de tes soucis et hop, au garage ou mieux, dans la poubelle des souvenirs malades, de romans photos aux pages déchirées...

Que de temps perdu à remuer des brides de bonheur...gâchis que de ressasser

Arsenijevich belle silhouette, belle tignasse, devenue grisonnante en un temps record comme recouverte de farine de froment de tous les mains avalés goulûment, jovial un mélange d´asia-franco-arabe, excellent confrère journaliste et réalisateur, bourré d´humour, simple et sérieux, imposant, grosse tête en alerte aimable dépourvu de complexe et de racisme, modéré etc...homme de culture.

Quelques mois après,  s´en alla où tout le monde va à la fin de chaque, quand feux flammes s´m éteignent  à la suite d´une courte maladie qui l´emportera, lui et sa tristesse bel ami s´en est allé sans au revoir, il n´a eu le temps de faire ces adieux au microphone qu'il chérissait comme nous tous, mordus du microphone.

Arsénijevich et moi, nous connaissions et apprécions tandis que nos seules rencontres eurent lieu en studios d´enregistrements télé, au microphone de la voix de l´Allemagne.

Il en était de même avec Murer Bernard, talentueux réalisateurs, grosse tête de la Radio et télé Européenne et d´autres, jean Faure, celui la même, à des périodes, belle voix musicienne, donnant des concerts, c´est lui qui m´annoncera voici une année, la mort du bel homme qui m´avait surnommé:" le tout beau" et oui, j´étais, selon lui, bien nippé...

À moi de répliquer:" c´est la beauté intérieur qui est la plus chic mais attention, je cache des folies d´insuccès et je suis souvent incompris pour d´autres, solitaire pour certains, extra terrestre pour bon nombre et vilain et méchant pour quelques uns tandis serviable pour les profiteurs et connaissances blancos enfin,

le qu´en dira-t-on n´a point de place"... 

Quelques mois après, Arsenijevic s´en alla vers sa dernière demeure de suite d´une d´une courte maladie...

Bel ami, paix à ton ame et bon voyage...

Une disparition choc, un coup qui a bouleversé mon coeur.

 À Dieu bel ami

 

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