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22 juillet 2012

CÔTE D'IVOIRE - Article publié le : samedi 21


CÔTE D'IVOIRE - Article publié le : samedi 21 juillet 2012 - Dernière modification le : samedi 21 juillet 2012
Les autorités ivoiriennes se rendent à Duékoué sur les lieux de l'attaque meurtrière


Le camp de Nahibly, Duékoué, le 20 juillet 2012.
REUTERS/Stringer
Par RFI
Le calme est revenu ce samedi 21 juillet 2012 à Duékoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, où des centaines de jeunes ont attaqué et entièrement détruit vendredi le camp de déplacés de Nahibly, à la sortie sud de la ville. Le bilan humain est lourd : une dizaine de morts et des dizaines de blessés (13 morts avaient été annoncés dans un premier temps). Les autorités ivoiriennes et l'Onuci se rejettent la responsabilité de la défense du camp. Les déplacés, eux, ont dû fuir vers la brousse. Ceux qui étaient tentés d’aller se réfugier à la mission catholique de Duékoué n’ont pas pu le faire. Le site qui devait les accueillir a aussi été incendié.

Article mis à jour suite aux déclarations du ministère de la Défense et du numéro 2 de l'Onuci


20/07/2012 - CÔTE D'IVOIRE
Dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, des affrontements font au moins 13 morts
Une délégation conduite par le chef d’état-major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), le général Soumaïla Bakayoko, s’est rendue ce samedi après-midi 21 juillet à Duékoué.

Un litige semble exister entre Abidjan et les Nations unies. Comme le relate l'Agence France-Presse, le ministère ivoirien de la Défense a publié un communiqué, ce samedi, dans lequel il affirme que le camp de Nahibly « était gardé depuis sa création par les casques bleus de l'Onuci », autrement dit par la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire.

Une version que conteste Arnauld Akodjènou, numéro 2 de l'Onuci. Selon l'AFP, il a déclaré devant la presse que, concernant « la sécurité du camp », « la responsabilité première n'est pas la responsabilité de l'Onuci, mais nous avions toujours travaillé avec les autorités pour la gestion de ce camp. »

Quoi qu'il en soit, le déplacement de la délégation ivoirienne à Duékoué a été décidé à l’issue d’une réunion de tous les responsables du secteur de la sécurité du pays. Mais un membre du gouvernement a confié à RFI, de manière laconique, que les violences de Duékoué ne revêtaient pas de caractère politique.

Une allusion au fait qu’il y a eu, à l’origine, un acte de banditisme. Et plus précisément un braquage violent, au cours duquel quatre personnes ont été tuées. C'est dans un mouvement de réaction que le camp de déplacés de Nahibly a ensuite été pris pour cible par des jeunes de la ville de Duékoué, faisant fuir les quelque 5 000 occupants des lieux (installés là depuis une année).

Après les faits, Bert Koenders, chef de l'Onuci, a rapidement condamné l’attaque du camp et a demandé aux autorités ivoiriennes de faire « plus d’efforts » pour assurer la sécurité dans l’ouest. Il n’a pas expliqué pourquoi les casques bleus n’avaient pas pu défendre le camp, mais a dit vouloir renforcer la présence des soldats de la paix de l’ONU à Duékoué.

De leur côté, les Etats-Unis, par le biais de leur ambassade à Abidjan, demandent au gouvernement ivoirien l’ouverture immédiate d’une enquête et des mesures pour assurer la protection des civils dans la région.

CLIQUER POUR CONSULTER LE DIAPORAMA :

Camp de Nahibly, Duékoué, le 20 juillet 2012. Une femme se tient debout au milieu des décombres calcinés.
REUTERS/Stringer

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