Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
21 janvier 2013

RDC: Le traité de Nice?

Cabinda : Le calvaire du colonel ex-Faz Kadate ( Traité de Nice)

Colonel Kadate

Logisticien, breveté d’état-major (BEM), le colonel Kadate Lekumu, citoyen belge d’origine congolaise, est détenu depuis le 22 novembre dernier dans une prison angolaise dans l’enclave du Cabinda. Douze autres personnes d’origines congolaises ont été interpellées dans le même dossier. Selon diverses sources, les autorités angolaises accusent le groupe de «séjour illégal» et de poursuivre des «activités subversives» pour déstabiliser le régime de «Joseph Kabila» d’une part et de l’autre, d’aider les combattants du «Flec» (Front de libération de l’enclave du Cabinda) à «libérer» le Cabinda. Une information démentie par le Flec. Selon Fatou Kadate, son père et ses compagnons d’infortune auraient été torturés. Des souces angolaises ne disent pas autre chose.

Au commencement était le «traité de Nice»

Les autorités diplomatiques belges ont été saisies par la famille du colonel Kadate Lekumu. Ancien officier des Forces armées zaïroises, naturalisé belge, Kadate est détenu depuis le 22 novembre dernier dans une «maison d’officiers» dans l’enclave angolaise de Cabinda. Douze autres personnes ont été interpellées avec lui. Dans un premier temps, les membres du groupe ont été accusés de «séjour illégal» sur le territoire angolais. Après les interrogatoires, il semble que le procureur de la place aurait «falsifié» les procès-verbaux d’audition. Il est désormais reproché à Kadate et ses camarades d’une part, d’être venus recruter des combattants du Flec pour renverser le régime de «Joseph Kabila». Et de l’autre, d’avoir conclu avec des dirigeants de ce mouvement de libération un accord pour «libérer» l’enclave de l’emprise angolaise. Selon des sources angolaises, les membres du groupe ont été torturés. «Durant plusieurs semaines, ils ont été privés de soins et de nourriture», peut-on lire dans une correspondance  adressée à la famille Kadate.

C’est ainsi que la famille de l’officier a saisi le ministre belge des Affaires étrangères. Contactées par l’ambassadeur de Belgique à Luanda, les autorités angolaises auraient, dans un premier temps, nié l’évidence. Elles ont fini par reconnaître la présence de ce Belgo-Congolais dans une prison angolaise dans l’enclave. « Etrangement, souligne Fatou Kadate, mon père n’a droit à aucune visite ». Il semble que les membres du groupe rechigneraient à signer les «aveux» qui leur auraient été arrachés sous la torture. «C’est le colonel Albert Tshishimbi qui avait associé mon père dans cette affaire de traité de Nice, poursuit-elle. Depuis l’arrestation de mon père, le colonel Tshishimbi n’a jamais contacté notre famille pour nous donner les nouvelles de notre Papa». Selon des sources, Tshishimbi serait déjà de retour en Europe. Il séjournerait depuis le 31 décembre à Nice, en France. «Fatou» de poursuivre : «C’est bien cette Organisation dite «Collège des hospitaliers» qui avait pris en charge le voyage de mon père au Cabinda. Pour assurer la défense des prévenus, l’avocat contacté demande la somme de 50.000 $ US par personne. Nous ne savons à quelle porte frapper pour trouver la solution».

Polémique

Depuis quelques jours, les internautes congolais assistent non sans étonnement à une polémique entre la direction de l’Apareco d’Honoré Ngbanda Nzambo ko Atumba et l’UDPS François Tshipamba Mpuila. Dans un communiqué daté du 6 janvier dernier, revêtu de la signature du vice-président national de l’Apareco, Ndala wa Ndala, on apprend que cette formation politique s’est réunie le 5 janvier 2013 «en vue d’examiner le document intitulé «Traité de Nice» que les réseaux de renseignement de l’Apareco viennent à peine d’intercepter». Pour faire simple, ledit «traité» a été signé en janvier 2012 entre un nébuleux «Conseil national Congolais» (CNC) et une organisation inconnue jusque là dénommée «le Collège des hospitaliers». «L’examen du contenu de ce traité, poursuit le communiqué de l’Apareco, a révélé qu’il s’agit d’un remake de l’«Accord de Lemera» signé par l’AFDL, parce qu’il porte gravement atteinte à la souveraineté de la RDC et ampute un territoire entier à la République démocratique du Congo, au profit d’un nébuleux «Collège Hospitalier» qui aurait en fait et en droit une souveraineté absolue», c’est-à-dire, la pleine propriété, pouvoir exclusif et absolu et juridictionnel souveraine sur le territoire de l’île de Mateba». S’agissant des signataires, le communiqué de l’Apareco cite le «Collège Hospitalier» qui «ressemble plus à une obscure confrérie qui prétend disposer des moyens et de l’appui de la communauté internationale pour placer au pouvoir en RDC» le
«Conseil National Congolais» constitué «d’une dizaine de personnalités congolaises» dont «principalement» Faustin Shungu Okitawungu de l’Apareco et Dr. François Tshipamba Mpuila «qui lui affirme signer au nom de Mr Etienne Tshisekedi». Il semble Faustin Shungu a été exclu de cette formation politique.

Dans sa «riposte» datée du 10 janvier adressée à Honoré Ngbanda, François Mpuila écrit notamment : «Nous connaissons les vraies raisons qui ont aujourd’hui poussé M. Honoré Ngbanda à dénoncer et à condamner le Traité de Nice». Selon lui, «C’est un incident survenu il y a quelques jours» qui en serait la cause. Il poursuit : «L’UDPS n’a rien à voir avec les personnes impliquées dans cet incident ni avec les raisons qui ont motivé ces personnes. Même M. Faustin Shungu n’y est concerné ni impliqué. M. Honoré Ngbanda le sait très bien. Ce n’est donc pas par le patriotisme, l’attachement à l’Ile de Mateba, l’amour pour les Congolais du Bas-Congo ou même pour tous les Congolais, encore moins l’attachement à la souveraineté et à l’indépendance de notre Patrie que M. Honoré s’est brusquement réveillé un an après le Traité de Nice et s’est mis à dénoncer et à condamner ledit Trait.» Plus loin, Mpuila de noter : « Nous n’attendons pas d’accéder au pouvoir pour commencer à négocier avec les partenaires. Chaque Congolais qui négocie aujourd’hui avec les partenaires étrangers et avec les autres Compatriotes membres des Forces politiques et des organisations de la Société civile négocie au nom de ces Forces politiques et de ces Organisations s’il en a le mandat. C’est pourquoi les conventions, les accords et les contrats conclus avec les partenaires doivent d’abord faire l’objet d’un débat interne au sein de ces Forces et de ces Organisations.» Qui dit vrai?

«Le volet militaire» du «traité de Nice»

Pour faire simple une fois de plus, le fameux «traité de Nice» s’articulerait sur deux volets : un volet politique (le document signé notamment par Shungu et Mpuila) et le volet militaire. Il semble que cette partie serait «pilotée» par le colonel Albert Tshishimbi. Il est «assisté» par le colonel Kadate. Le voyage au Cabinda avait, semble-t-il, pour objet d’examiner in situ la «faisabilité» des aspects militaires. Le sort en a décidé autrement. Vendredi 18 janvier, l’auteur de ces lignes a tenté sans succès de joindre le colonel Tshishimbi. «Il ne répond pas au téléphone», disent des sources.

Vers la fin de soirée, le téléphone commence à grésiller à la rédaction de Congo Indépendant. Un des proches de Tshishimbi est au bout du fil. L’homme insiste pour que la conversation se déroule sous l’anonymat. Question : Pourquoi le colonel Tshishimbi laisse-t-il la famille Kadate sans nouvelles de leur père alors qu’il se trouve à Nice ? «Pour le colonel Tshishimbi, le colonel Kadate est un frère, répond en liminaire notre interlocuteur. Ce qui est arrivé à Kadate est le résultat d’un malheureux concours de circonstances». Et de poursuivre : «Le colonel Tshishimbi a, par deux fois, parler avec Mme Kadate durant son hospitalisation. Il a engagé des pourparlers avec un avocat à Paris pour tirer le colonel et le groupe du pétrin. Il est parfaitement faux de soutenir que le colonel Kadate et ses compagnons voulaient renverser le régime de Joseph Kabila. Le groupe n’était pas organisé comme unité combattante au moment de l’interpellation de ses membres au Cabinda.» L’homme de conclure : «Le colonel Tshishimbi devient malade chaque fois qu’il pense à son frère Kadate. Il ne cesse de répéter qu’il n’a pas été le chercher pour l’amener à la mort. Tout est mis en œuvre pour le sortir de là. D’ailleurs, la Croix rouge internationale a commencé à visiter Kadate et les autres».

Quelle est l’identité de la « personne physique » qui «coordonne» les activités du «Collège des hospitaliers» ? Les réponses sont évasives. Deux noms sont néanmoins cités. Il est question d’un certain Patrick Morisson et de «Kanyanga», non-autrement identifié, dit «Kani». En attendant qu’on y voit plus clair sur cette étrangère affaire, Kadate et ses compagnons continuent à vivre un véritable calvaire au Cabinda.
Affaire à suivre.

 par  Baudouin Amba Wetshi

Share
2 comments to “Cabinda : Le calvaire du colonel ex-Faz Kadate ( Traité de Nice)”
  • Lavisé, 19 janvier 2013 at 16 h 41 min 
    CONGOLAIS !!! Soyons tous prudent là où nous mettons nos pieds et avec qui nous nous mettons à table de négociation au sujet des nos problèmes du pays sans impliquer la prudence et le sérieux. Mes pensées vont tout d'abord à mes compatriotes qui sont sacrifiés par ce jeu de donateur improvisé au rescousse du peuple Congolais en détresse. Faute de vouloir solutionner cette situation dramatique qui sévit nos populations nous nous laissons embarquer dans des traquenards orchestrés par les ennemis du Congo au solde de l'imposture qui veulent perpétuer cette calamité qui dure depuis plus d'une décennie. Je regrette fortement que mon vieux le Colonel Kadate que je connais bien est impliqué dans cette affaire, surement il ignorait la véracité sur cet organisme du soit disant collège des hospitaliers. Du moment où tout les ingrédients étaient mis à la sauce pour faire couler le sang des victimes de sacrifice humain , on envoie les gens à l'abattoir. Je ne voudrais pas ici rester longtemps dans mes écrits, juste pour dire que du moment où il y avait la participation de l'Apareco et consort dans cette affaire, il y aurait mort d'hommes. Bref !! nous connaissons cet organisme et l'Apareco comme étant des instruments de délation lancés pour détruire tout projet de libération de notre pays. Je connais pourquoi et avec affirmatif de mes déclarations. Cet organisme ne pouvait rien faire que de promettre comme l'a toujours fait l'Apareco. J'adresse un mot de soutien aux familles des infortunés innocents manipulés par un groupe meurtrier plus particulièrement à celle du Colonel Kadate. Courage, la vérité libérera nos compatriotes Votre Lavisé
  • congolibre, 20 janvier 2013 at 20 h 51 min 
    des mechants hommes que Dieu vous frappe
PHOTOS DU GÉNOCIDE CONGOLAIS PERPÉTRÉ PAR LES RWANDAIS
Publicité
Commentaires
Publicité