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"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
8 juillet 2013

Egypte: L´armée arrache la vedette à la rue-Coup d´état programmé

 

Le coup d´état militaire était-il programmé à l´avance?

 

Il semble que le dégalonnage du Président élu était programmé à l´avance par l´armée. Le ministre de la défense, le générale Al-Sissi, lui même nommé à ce poste ministériel par Mohamed Morsi avait dressé un calendrier comportant la destitution de celui ci. c´était donc prévisible qu'entre les deux personnalités, le courant était rompu. Le monde cite la date du 23 juin qui précédait la descente dans les rues des millions d´Egyptiens. Pour le ministre de la défense, Morsi devait partir telle était l´alternative tandis que la conséquence d´un refus, déboucherait sur l'emprisonnement de celui ci. L´ex Président égyptien aurait cherché des appuis dans l´armée.

À ce niveau, Morsi qui avait encore son titre contesté, aurait court circuité le ministre de la défense mais hélas, pris au dépourvu, il ne pouvait s´appuyer sur un pouvoir contesté dont il avait encore la légitimité. Toute fois,  l´on s´interroge sur les chances de réussite d´une telle révocation; rien ne pouvait non plus assuré Mohamed Morsi sur l'application ou mieux encore sur la réaction du ministre qui pouvait ne pas obtempérer et qui va déjoué toute éventualité d´un tel incident en démissionnant le 1er, geste de va le mettre à l´abri d'etre sous les ordres d´un Président dont le mandat était vacillant. Lâché par l´opposition et toute la rue, l´armée saisira l´occasion pour choisir son camp en accompagnant les manifestants.

L´ex Président Mohamed Morsi s´en trouvera de plus en plus isolé quant, les uns après les autres, Mohamed Kamel Amr, ministre des affaires étrangères  annoncera son départ, une démission qui intervient après celle de 4 ministres. Il s´en suivra les démissions de deux portes paroles, celui du gouvernement, Alaa al-Hadidi et, celui de la présidence, Ehab Fahmi.

Mohamed Morsi, de plus en plus isolé, n´avait plus que les frères musulmans qui lui resteront fidèles. Il était en maille avec la justice et ce, depuis son élection comme nous l´avons souligné en début de chapitre, à titre de rappel, Morsi avait congédié le procureur général, Abdel Méguid Mahmoud avant de s´octroyer une carapace d´intouchable vis à vis des lois du pays, c´est sans son accord que la justice, dans un acte de désobéissance va décider de la rentrée en fonction du procureur.

Il couvait au Caire une atmosphère de ville morte, des entreprises avaient fermé boutique et plus rien n´a fonctionné alors que sur le plan économique, l'Egypte se trouve en asphyxie. c´est une date du 30 qui va désormais miné le fauteuil de Mohamed Morsi aux croisements des feux croisés d´une rue exigeant son départ, un départ immédiat et sans concession, l'armée qui n´attendait donc que le débordement, décidera de saisir l´occasion en or qui va camoufler un coup d´état bien prémédité qui sera , grâce aux prévisions des événement qui ne pouvaient que débouché sur un échec. Une occasion que va saisir l´armée qui va mettre Mohamed sous pression avec un ultimatum qui ne donne ni le temps ni d´alternative à Morsi dont les réactions sont en décalage avec une actualité dont la roue tournait contre lui.

N´ayant pas écouté l´opposition et privilégiant ce qui´il n´a cessé d´appeler légitimité, Mohamed Morsi restera sourd aux revendications d´une rue en ébullition et qu´íl ne lui donnera aucune chance, trop tard, la rue exigera son départ. L´armée, va saisir l´occasion pour mettre à exécution le  plan du putsch, car bien avant la fin de l´ultimatum, l´armée fera le reportage en lieu et place de la presse, elle va , dans l´intention de montrer au monde le nombre impressionnant d´Égyptiens réclamant, ce 30 juin, le départ de  Morsi. Bien avant, les énergies étaient au point mort donc à l´arret, pas d'électricité d'essence, de gaz dont l´on rouvrira les robinets après la destitution de Mohamed Morsi. aux abois. Il faut signaler aussi le positionnement des blindés à travers le pays et ce, à tous les points stratégiques.

Cette situation provoquera à son tour la descente dans les rues des frères musulmans qui vont protesté contre la destitution qu'ils qualifie d´illégale. Satisfaire les revendications d´un peuple en fureur et ce, pendant 48 heures, délais plus qu´impossible à réaliser quant l´on sait qu´une année durant, Mohamed Morsi avait brillé par un manque de souplesse politique notoire. 12 mois n´auront pas suffis à sortir le pays du chaos et comment expliqué que l´armée attende des miracles en 48 heure?

L´armée n´attendra point, arrachant par la même la vedette de l´acte de destitution dont la décision était pourtant signée par la rue qui ne pourra plus s´octroyer la fin d´un bras de fer qui a, d´ailleurs changé d´acteurs et de ring. Au par avant, l´empoignade se déroulait entre Morsi et la rue qui avait élu domicile à la place Tahrir. En effet, la rue aurait était fière si, elle avait eu l´opportunité d´arracher le pouvoir qu elle avait récupéré, une année au par avant, des mains du dernier des pharaons, depuis la place Tahrir.

L´armée Egyptienne brouille, embrouille, chamboule le processus 

C´est justement de là que devait partir, cette fois encore,  une destitution en douceur, sans coups de feux mais hélas, empressée, l´armée va brouillé les cartes. C´est dans la soirée que l´ex ministre des affaires étrangères annoncera à Morsi qu´il est destitué de ces fonctions. Celui ci annoncera une fois encore cette décision à la télévision, en présence des chefs de l´opposition. Une image qui ne doit pas avoir convaincu les avertis de la politique qui pensent que pactiser avec l´armée serait une duperie pure et simple. Suspension donc de la constitution et remplacement de Mohamed Morsi par Adli Mansour,président de la haute cour constitutionnelle, en quête d´un 1er ministre. Mohamed El-Baradei est en bonne place parmi d´autres candidats.

Cela étant, le scénario n´a rien d´un développement normale des événements mais plutôt d´un  scénario préparé à l´avance et dont le piège aura marché pour un temps limité... avant que la rue ne revienne à elle, ne réalise la duperie, après la débordante joie de la destitution, laquelle risque d'etre une joie de courte durée, au regard du développement actuel des événements, l´armée risque une fois de plus de retourner les armes contre une population en décalage de réaction, l´avenir reste encore très sombre.

Kaisa Ilunga

Que nous réserve l´avenir dans un pays où le désordre provoqué par une armée, empressée d'etre au devant de la scène politique risque d´imposer l'annihilation, les prolongations, le couvre feu, la reprise du contrôle par l´armée voir, la mise à l'écart des uns et non des autres enfin, un cocktails politique implosif!

L´armée savait qu´il n´y a que dans le désordre qu´elle peut évoluer comme seule garante d´une paix voir, aussi, d´une "guerre larvée" afin de se rendre utile et de démontrer l´incapacité notoire des musulmans à dialoguer alors qu´ils sont furieux de se laisser arracher un pouvoir qu´ils détenait!

Un pouvoir qui sera désormais difficile de récupérer, ils l´avait, les musulmans, servi sur un plateau d´argent à l´issue d´élections, ils, les frères musulmans vont ou tombent déjà dans le piège de l´armée qui va utiliser le droit de défense, face à musulmans armés... des arguments qui prouveront à suffisance que les musulmans ne sont rodés ou mures pour gérer une démocratie dépourvue de penchant religieux...

Les frères muslmans joue une carte de dénigrement sur le plan national et bien entendu international, justifierait son propre suicide. Autrement dit, dans les échanges des coups de feux, qui auront désormais lieu entre les deux protagonistes, chaque parti accusera l´autre des provocations et attaques à l´arme, s´en suivront des raisons d´une riposte qui expliqueront à leur tour,  la nécessité de recourir aux armes à feux et nous revoilà à grande vitesse dans des virages d´un roman polique des plus brutale.

 

Kaisa Ilunga

 

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