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"KAISAPOLYBLOG" " BLOGGLOBTROTTEUR "
25 août 2013

RDC : Kabila chercherait-il une voie de sortie ou son maintient?

Concertations nationales : on se bouscule au portillon

Le Potentiel,  22 Août 2013 
 
Les réticences de certains partis de l’Opposition n’ont pas eu raison de la détermination de la classe politique et des forces vives congolaises d’adhérer à la dynamique des concertations nationales. Au Palais du peuple où se plante le décor de ces assises, c’est déjà le dernier virage. Une date est en circulation, c’est le lundi 26 août 2013. Alors que le plafond de 600 participants ne devait pas être franchi, plusieurs se bousculent au portillon avec, en toile de fond, le partage de postes et partant d’argent au bout de 15 jours des travaux. 
 
L’architecture des concertations nationales se dessine déjà au Palais du peuple où le présidium multiplie des rencontres avec différentes parties impliquées. Le comité préparatoire, qui a reçu mandat de peaufiner l’ordre du jour et les différentes thématiques, est en voie de boucler son travail. L’ouverture des concertations nationales n’est donc plus qu’une question de jours.
Dans les couloirs de l’hémicycle, des dates sont avancées pour l’ouverture officielle des concertations nationales. La plus probable étant celle du lundi 26 août 2013. Pendant ce temps, au niveau du présidium, des demandes de participation affluent – chacun tenant à ne pas rater ce grand rendez-vous historique. L’engouement est total. Ce qui marque tout l’intérêt porté à ce forum national, censé poser les jalons d’une cohésion véritablement nationale.

LA BARRE DE 600 FIXEE
 
Au présidium, l’on s’attelle à limiter le nombre de participants. La barre de 600 est considérée comme plafond à ne pas franchir – question, argue-t-on, de garantir l’efficacité des échanges. Ainsi, tous les demandeurs n’auront pas droit au chapitre. D’où, beaucoup d’appelés, peu d’élus.
Quatre composantes sont annoncées à ces concertations nationales, à savoir la Majorité, l’Opposition, la Société civile, les personnalités politiques et la diaspora. Toutefois, avancent des sources proches du dossier, la Majorité compte se tailler la part du lion, l’Opposition et la Société civile devant être représentées à parts égales. C’est qu’il y aura, à coup sûr, des déçus ; ceux qui, pour n’avoir pas pris place à bord du navire battant pavillon concertations nationales ne vont pas manquer de chialer, de crier à l’injustice et à la discrimination.
Quant aux groupes armés disséminés principalement dans la partie Est de la RDC, le présidium a levé le principe de ne pas les associer en tant que tels aux concertations, évitant sans doute de leur accorder une caution morale. L’ouverture consisterait à associer leurs représentants intuitu personae.
Si l’option de participation ne fait pas de doute dans différentes composantes, ce n’est pas le cas de l’Opposition où l’aile radicale de l’UDPS, notamment celle incarnée par l’UDPS Etienne Tshisekedi et l’UNC Vital Kamerhe, ne cache pas sa réticence au format donné à ce forum aux termes de l’Ordonnance présidentielle du 26 juin 2013.
Au niveau du présidium, l’on ne s’en émeut pas pour autant, considérant l’auto-exclusion de l’UDPS et de l’UNC comme une expression de la démocratie. « Tout le monde n’est pas obligé d’adhérer à la logique des concertations. Des partis politiques ou d’autres forces vives sont libres de prendre place à bord. C’est une expression de la démocratie. Ce qui n’empêche pas le processus d’avancer », commente un acteur influent de la politique congolaise.
Pour l’instant, tout porte à croire que les concertations nationales devraient démarrer très bientôt, en attendant les derniers réglages entre le présidium et le comité préparatoire. Le toilettage du projet de Règlement intérieur proposé par le présidium est également au centre des discussions au Palais du peuple. Les parties veulent s’assurer de l’opposabilité des recommandations et résolutions qui sortiront de ces assises.
Des sources concordantes rapportent que l’unanimité s’est dégagée sur la procédure prévue à l’alinéa 2 de l’article de cette ordonnance dispose que  « Le suivi de l’application de leurs conclusions et recommandations est confié au président de la République, aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat et au gouvernement de la République ».
De ce point de vue, à l’issue des discussions, un mécanisme devrait être mis en place pour faciliter à ce que les recommandations et résolutions de ce grand forum soient coulées, selon le cas, en lois ou règlements, exécutoires et opposables à tous.
Deux sites vont abriter ces assises, à savoir Kinshasa et Lubumbashi. Des questions politiques, sécuritaires et diplomatiques seront traitées dans la capitale tandis que des questions socioéconomiques le seront dans le chef-lieu du Katanga.
Concernant la durée de ces assises, le principe arrêté à l’article 11 de l’ordonnance précitée a été maintenu : « Leur durée est de quinze jours au maximum, à raison de cinq (05) jours de travaux en plénière et de dix (10) jours de travaux en états généraux. Toutefois, en cas de nécessité, le présidium peut fixer une durée supplémentaire qui ne peut excéder cinq (05) jours ».

S’AJUSTER AU CALENDRIER LEGISLATIF
 
C’est sûr que la durée des concertations ne pourrait pas être allongée de manière extensible pour éviter un télescopage avec le calendrier législatif qui fixe la rentrée parlementaire au 15 septembre 2013. Si la date du 26 août 2013 est maintenue pour l’ouverture de forum, le présidium n’aura, tout compte fait que 21 jours ouvrables pour boucler toutes les matières prévues à l’ordre du jour. La session de septembre étant réputée budgétaire, l’on éviterait donc de plonger le pays dans un vide budgétaire en tirant les discussions en longueur. 
D’autant que les matières inscrites à l’ordre du jour de ces assises sont d’ores et déjà verrouillées. Les boucler avant le 15 septembre éviterait d’enjamber le calendrier législatif. Dans tous les cas, tout est fin prêt, annonce-t-on, pour l’ouverture la semaine prochaine de concertations nationales. L’architecture institutionnelle, particulièrement le gouvernement, devait subir un coup à l’issue de ces assises. La formation d’un gouvernement d’union nationale n’est donc pas exclue.
Le but ultime étant bien entendu « de consolider la cohésion nationale, de renforcer et étendre l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national en vue de mettre fin aux cycles de violence dans l’Est du pays, de conjurer toute tentative de déstabilisation des institutions et d’accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde ».
Comment y parvenir sans intégrer d’autres forces politiques au sein du gouvernement ? L’issue de concertations est plus que jamais tracée.

Jeudi, 22 Août 2013 


Les travaux, qui s’ouvrent demain vendredi 23 août 2013, permettront aux présidents des trois pays de signer un « Mémorandum d’entre sur l’établissement d’un mécanisme tripartite pour le dialogue et la coopération » ! 

Un sommet tripartite Afrique du sud, Angola et RD Congo s’ouvre demain vendredi 23 août 2013 à Luanda. Si les chefs d’Etat, le Sud-africain Jacob Zuma et le Congolais Joseph Kabila confirment leur participation la rencontre, le président angolais, Edouardo Santos offre, quant à lui, le cadre au sommet dont le temps fort est la signature d’un «Mémorandum d’entre sur l’établissement d’un mécanisme tripartite pour le dialogue et la coopération» entre les gouvernements des trois pays au sommet.

Les invités de marque du président angolais arrivent déjà aujourd’hui jeudi 22 août dans la capitale congolaise, selon un communiqué d’Angop indiquant le ministère de l’Extérieur du pays organisateur. Toujours selon cette source, les préparatifs pour la réussite de cette grande messe vont bon train.
Un sommet qui se présente comme une opportunité pour le Congolais Joseph Kabila qui va solliciter, une fois de plus, le soutien de ces deux pays, puissants et riches de la région australe du continent et membres de la SACD (Communauté pour le développement dé, l’Afrique australe) dans la crise à l’Est de la République et aux Concertations nationales dont le lancement est imminent.

Un soutien déjà obtenu du côté de l’Afrique du Sud qui a toujours accompagné la RD Congo dans ses initiatives alors qu’il faut convaincre l’Angola, qui s’est montré, plus d’une fois, sceptique aux sollicitations congolaises même s’il offre le cadre au sommet.

Lors de la dernière rencontre, Joseph Kabila avait eu du mal à faire adhérer Edouardo Santos dans sa démarche du soutien à la RD Congo malgré l’implication personnelle de Jacob Zuma.

Le chef de l’Etat ne doit donc pas rater l’occasion quand déjà au niveau du pays les voix se lèvent, de plus en plus, surtout qu’une partie de l’opposition et de la société civile sont prêtes à boycotter le forum national si jamais la médiation n’est pas confiée à la communauté internationale, sans oublier d’autres réclamations.
Concernant la crise à l’Est, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en RD Congo, Martin Kobler a promis s’occuper tous les groupes armés dans le but notamment de pacifier le pays. Il a réaffirmé sa détermination à œuvrer ensemble avec la population congolaise pour lutter ces groupes armés. Un soutien ces Nations-Unies qui garantit Joseph Kabila à la recherche des autres soutiens comme ceux de l’Angola et l’Afrique du Sud, reconnus parmi les pays puissants du continent.
Lucien KAZADi T.

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