Les autorités des parcs nationaux ont annoncé mardi avoir retrouvé 22 carcasses d'éléphants empoisonnés au cyanure à proximité du parc de Hwange dans le nord-ouest du Zimbabwe. Un épisode de plus portant à 62 le nombre de pachydermes empoisonnés dans ce pays depuis septembre.
« Nous avons découvert 22 carcasses d’éléphants dans la zone de Sinamatela », non loin de la principale réserve du Zimbabwe, a précisé la porte-parole des parcs, Caroline Washaya.
« Selon les premiers éléments de l’enquête, les éléphants ont été empoisonnés au cyanure. Nous continuons à faire pression pour que les personnes arrêtées en possession de poison tel que le cyanure reçoivent des amendes dissuasives », a-t-elle ajouté. Selon elle, 35 défenses ont été retrouvées.
Il y a moins de deux semaines, 26 éléphants avaient été retrouvés empoisonnés à l’extérieur du parc de Hwange, et à Dzibanini, non loin de la frontière avec le Bostwana. Et le mois dernier, au moins 14 éléphants avaient subi le même sort.
La survie de l’espèce en danger
« On ne peut pas perdre la faune à un taux aussi alarmant », a estimé Caroline Washaya.
La survie de l’espèce est mise en danger par le braconnage. Les braconniers tuent les éléphants pour s’emparer de leurs défenses, vendues ensuite sur le marché clandestin de l’ivoire, essentiellement chinois, pour en faire des objets d’art. De 30.000 à 40.000 éléphants sont tués chaque année en Afrique pour alimenter ce trafic.
L’an dernier, plus de 300 pachydermes ont été empoisonnés au cyanure placé à proximité de points d’eau au Zimbabwe.